Les caméras de surveillance nous ont à l’œil. On nous dit qu’il faut s’y faire. Peut-être pas.

C’est en tous cas l’impression que j’ai eu en lisant l’anecdote racontée par l’écrivain espagnol Javier Marías dans une chronique publiée par El País.

Ayant donné 20€ pour acheter son quotidien favori à l’employé d’un kiosque de la gare de Francfort, Marías protesta quand ce dernier lui rendit la monnaie sur 5€.

Après quelques échanges plus ou moins acides, le vendeur lui demanda d’attendre un instant, le temps d’aller consulter la vidéo de surveillance pour savoir qui avait raison. Il lui rendit ensuite son dû sans discussion.

Furieux, Marías empocha les billets en marmonnant: « J’aurais perdu ces 15€ avec plaisir pour peu qu’on ne me filme pas. » Il ajoute qu’il est sans doute le seul à réagir encore de cette façon.

15€ c’est pas négligeable, bien sûr, mais j’ai plutôt tendance à être d’accord avec Marías.

Et vous?

J’enquête, je suis et j’analyse les technologies de l’information et de la communication depuis la préhistoire (1994). Piqué par la curiosité et l’envie de comprendre ce que je sentais important,...