L’étude annonçant que les adolescents sont moins compétents sur le web qu’on a l’habitude de le dire a suscité plus d’un titre ravi des responsables (adultes) de médias. CNN, l’Inquirer de Grande Bretagne et le Mercury News journal de la Silicon Valley, par exemple, avaient pratiquement le même titre: Les adultes sont meilleurs sur la toile que les adolescents.

Tout ça parce qu’ils ont fait moins bien que leurs aînés à certains tests.

La vérité c’est qu’ils ne s’en servent pas comme les adultes.

Le rapport lui-même est plutôt modéré et son auteur, Jakob Nielsen explique sur son site personnel qu’il réfute les stéréotypes selon lesquels « Les adolescents ne sont pas en fait de génie du web qui s’en sortent avec tout ce qu’on leur jette dans les pattes. […] ils ne sont pas des techno gurus qui surfent comme ils respirent. »

Nielsen attribue la moindre performance des ados à trois facteurs: « ils ne lisent pas bien, ils manquent de stratégies sophistiquées de recherche et leur niveau de patience est dramatiquement bas. »

La révélation (si l’on peut dire) la plus intéressante est en fait le goût prononcé des jeunes pour l’interactivité, c’est-à-dire pour ce qui fait que la toile est quelque chose de radicalement nouveau, même si nous « les anciens » continuons à nous en servir comme nos grands-pères le faisaient d’un livre ou d’une bibliothèque.

J’y reviens tout de suite.

J’enquête, je suis et j’analyse les technologies de l’information et de la communication depuis la préhistoire (1994). Piqué par la curiosité et l’envie de comprendre ce que je sentais important,...