Ce billet est lasuite de celui que j’ai écrit la semaine dernière sur les « porte clés »USB intelligents d’U3. Il contient quelques compléments d’informations et des réponsesà certains commentaires.

Commençons parles compléments d’information :

  • Fondéeen décembre 2004, U3 est une alliance entre deux acteurs importants sur le marchédes flash drives : San Disk, et M-Systems. Elle peut se développer grâceau fait que les fabriquants de logiciels et de clés se sont mis d’accord surdes standards technologiques. Les fondateurs ont été rejoints par d’autres dontMemorex, Kingston et Verbatim. Samsung, par contre travaille avec Microsoftdans le cadre d’une organisation concurrente baptisée Flash DriveAlliance.
  • Lagamme des programmes disponibles est encore limitée mais incluent déjà des applicationsantivirus (dont McAfee), de communication (Trillian, Skype et Thunderbird),Winamp pour la musique, FxFoto pour les photos et, particulièrementappréciable : Roboform pour les mots de passe sans lesquels on ne peutplus surfer le net. Migo permet de synchroniser automatiquement le travailréalisé avec différentes applications sur plusieurs ordinateurs.
  • Particularité des programmes que l’onpeut télécharger sur une unité de ce genre: « ils ont été modifié pour tenirdans un seul fichier » m’a expliqué Kate Purmal, PDG de U3, alors que sur unPC ils sont généralement éparpillés.
  • Lagamme des drives disponibles va de 256MB (25 USD) à 4GB (un peu plus de 300USD). Ils ne fonctionnent pour le moment que sur Windows XP et les versions lesplus récentes de Windows 2000. Des versions compatibles avec Mac et Linuxdevraient sortir bientôt.
  • Lesite d’U3 est censé offrir la liste des programmes spécialement réécrits pourtenir sur les Smart Drives mais beaucoup de ceux qu’il annonce ne le sont pasencore.
  • Il est tôt pour avoir une idée précise des limites d’U3, notamment enmatière de sécurité. « Rien ne reste sur l’ordinateur hôte quand on retire laclé » m’a affirmé Kate Purmal. Les programmes de protection devraient mettre lecontenu du drive à l’abri des programmes espions mais on est en droit de sedemander ce qui se passe en cas de crash.

Je voudrais ajouter un commentaire à ceux quime reprochent de ne pas parler plus précisément du fait qu’avec Framakey on peut utiliser des logiciels libres sur une clé USB normale.

D’abord ils ont raison de le signaler. Latechnologie a l’air utile, bien rodée et bon marché.

Ensuite, ça n’est pas le problème que j’essayed’aborder. Pas seulement parce que la boîte est en France et pas à SanFrancisco.

Dans un billet comme celui-ci j’essaye d’informerun public que je souhaite aussi large que possible (ça va sans dire) sur destechnologies qui peuvent leur faciliter la vie, qu’ils pourront acheter demainau super marché du coin (pas plus cher qu’une cle USB « bête » dans bien descas), et utiliser même s’ils ont du mal, comme moi, avec le mode d’emploi deleur dernier téléphone.

En gros, ce qui m’intéresse dans cettehistoire, c’est moins le fait qu’on peut mettre des programmes sur une clé USB (trucconnu depuis longtemps par certains d’entre vous) que le fait qu’une alliancedes plus gros fabriquants se soit constituée pour innonder le marché de cesgadgets qui, en plus, sont utiles.

J’enquête, je suis et j’analyse les technologies de l’information et de la communication depuis la préhistoire (1994). Piqué par la curiosité et l’envie de comprendre ce que je sentais important,...