Surfmaverickabbaroo Imaginez que vousvouliez surfer sur les vagues les plus hautes possibles. Vous pouvez chercher parmiles endroits connus. Vous pouvez vous armer de patience en attendant le momentvoulu. Mais tout ça reste bien aléatoire.

Imaginezmaintenant que vous vouliez organiser une sorte de championnat du monde avec,toujours, les vagues les plus hautes possibles. La difficulté cette-fois vientdu fait qu’il faut convoquer les concurrents au bon moment. Une erreur et…impossible de me retenir… tout le spectacle tombe à l’eau.

C’est pourtant cequi vient de se passer ce matin (pou moi, hier mardi pour vous) à Half-MoonBay, un peu au sud-ouest de San Francisco sur le Pacifique. C’est là que s’estdéroulée la compétition connue sous le nom de Maverick ou Men who ridemountains (Ces hommes qui chevauchent des montagnes).

L’homme clé danscette affaire s’appelle Mark Sponsler. Météorologue amateur, féru de surf(tellement qu’il s’est blessé il y a quelques semaines et n’a pas pu participerà la compétition d’hier), il traque les mouvements de la mer sur toutel’étendue du Pacifique. Grâce à ses modèles informatiquesqui tiennent compte des courants, des oscillations des bouées et desinformations fournies par satellites, il arrive à suivre des vagues quiviennent depuis le Japon, à prévoir quand elles seront les plus fortes et oùelles arriveront.

Sponsler a son propre site – StormSurf – quiest considéré comme la meilleure source d’infos sur les vagues géantes duPacifique. Et ceux que ça intéresse peuvent suivre les webcams de WaveWatch, unautre site auquel il collabore.

Dimanche matin,Sponsler a donné le feu rouge et les 24 concurrents ont été convoqués pour cemardi à 8h précise. Ils n’ont pas été déçus, les vagues ont atteint plus de 11mètres. Un Sud-Africain a gagné. Le spectacle a étédiffusé par MediaZone.

Bravo! Mais quand même…

Bravo pour l’amateur qui bat la météonationale la plus puissante du monde: selon le Mercury News, elle prévoyait desvagues de 3 à 5 mètres et Sponsler des vagues de 10 à 12 mètres. Il avaitraison.

Mais quand même, on se demande pourquoi lesprévisions concernant les Ouragans ne sont pas plus précises. Sponsler estoriginaire de Floride et s’intéresse au sujet, mais le National Weather Servicea encore du mal à prévoir quelques heures à l’avance le parcours exact descyclones.

[Photo du Mavericks de 1999 trouvée sur Abbaroo.com]

 

J’enquête, je suis et j’analyse les technologies de l’information et de la communication depuis la préhistoire (1994). Piqué par la curiosité et l’envie de comprendre ce que je sentais important,...