La Silicon Valleyne cesse jamais de chercher à se réinventer. Le plus extraordinaire c’estqu’elle semble capable d’y parvenir une fois de plus.

C’est un peu lesentiment que j’ai eu la semaine dernière en assistant à un évènement intitulé »Under The Radar – Why Web 2.0 matters » organisé par IBD Network. Unesorte de bal des débutantes pour 32 start-ups avidement reluquées par quelquesmagnats pleins aux as.

J’y ai vu RossLevinsohn, président de Fox Interactive, se targuer d’avoir 2 milliards dedollars à dépenser pour ses emplettes et la signature du carnet de chèques deRupert Murdoch. Il a confié au public avoir acheté une des start-ups en licesans dire laquelle. Il a même menacé les heureux élus d’annuler le contrats’ils se manifestaient. La blogosphère (celle qui s’intéresse à l’argent et àla technologie) ne s’en est pas encore remise et continue à s’épancher enconjectures plus ou moins farfelues.

Message: il y aencore de l’argent à dépenser (et à gagner) dans les technologies de l’information,notamment pour tout ce qui touche aux réseaux sociaux qui sont au cœur de Web2.0.

La bonne nouvelleau fond, c’est que l’innovation technologique est de retour. Le légendairegarage de Silicon Valley (lieu générique de naissance de Hewlett Packard, deApple et de quelques autres) n’était pas au rendez-vous, mais plus d’unprésentateur était jeune, boutonneux et pas encore sorti de l’université (dujardin d’enfant disaient les humoristes avec une pointe d’envie), juste cequ’il faut pour nous rappeler les succès fulgurants de Yahoo et de Google.

Innovation donc, maison est loin des technologiesrévolutionnaires. En tous cas je ne les ai pas trouvées. Ça viendra peut-être.

En attendant, laSilicon Valley compte, pour se réinventer, sur une expression un peu creuse –web 2.0 – et sur une recette qui ne lui a jamais fait défaut depuis quaranteans: des réseaux très denses d’universitaires et de capital risqueurs qui seconnaissent et se parlent autant qu’ils se font concurrence.

La formule estdifficile à reproduire, mais elle permet de réunir des gens bien intéressants.

J’ y reviens bientôt…

J’enquête, je suis et j’analyse les technologies de l’information et de la communication depuis la préhistoire (1994). Piqué par la curiosité et l’envie de comprendre ce que je sentais important,...