Je continue dansla ligne du billet d’hier: les entreprises conçues comme plateformes sur lesquellesfournisseurs, associés et clients vont s’approvisionner ou vendre en fonctionde leurs besoins ou de leurs ressources, par opposition aux entreprisestraditionnelles qui ont l’habitude de « pousser » produits ou servicesvers les gens en suivant un programme préétabli.

La valeur de cesnouveaux modes de production tient au fait qu’ils « suscitent l’innovation,accroissent les opportunités de collaboration et sont bien plus efficaces entermes de mobilisation des ressources de tierces parties ».

Le modèle proposépar John Hagel et John Silly Brown leur permet d’expliquer plus clairementpourquoi la force d’une entreprise dépend « moins de ce qu’elle possède etplus des ressources appartenant à d’autres qu’elle est capable demobiliser. »

Leur approche concerneaussi les pouvoirs publics qui doivent, expliquent-ils, « passer des vuesconventionnelles de politiques gouvernementales de style « push » danslesquelles les besoins sont déterminés à l’avance, généralement sous la formed’investissements faits du haut vers le bas pour résoudre ces besoins » àdes formules moins directives dans lesquelles ce sont les gens qui font appel àl’offre gouvernementale en fonction de leurs besoins, à mesure qu’ils changent.

Nous en sommesencore aux tous débuts de ce nouveau « modèle de bon sens » comme ledécrivent Hagel et Seely Brown, mais les « pull plateformes » devraients’imposer pour au moins deux raisons déterminantes à l’heure de l’internet etde l’économie des connaissances.

Ellescontribueront à l’accélération, plus profonde de notre changement d’identité àmesure que nous passons « de consommateurs à créateurs connectés enréseaux ». Et surtout, « les modèles « pull » de mobilisationdes ressources sont essentiels pour libérer « l’économie de la longue queue »qui permet de parier sur la diversité par opposition à la production de masseet de passer à une économie en réseaux plus flexible et plus diversifiée (voir les billets précédents traitant de ce sujet).

J’enquête, je suis et j’analyse les technologies de l’information et de la communication depuis la préhistoire (1994). Piqué par la curiosité et l’envie de comprendre ce que je sentais important,...