Fernandotorillate_1Morón, unemunicipalité du « grand Buenos Aires », a la réputation d’être une desplus branchées de l’Argentine… sans doute parce qu’elle a une page web. MartínSabbatella, le maire (ou intendant dans le langage officiel local) est unindépendant de gauche élu en 1999 pour faire le nettoyage après les excès deson prédécesseur connu pour son amour privé des deniers publics.

La ville compte330.000 habitants. Plus des trois quarts travaillent à Buenos Aires. 10% desfoyers ont accès à l’internet mais, comme dans le reste du pays les cybercafés(ou locutorios) abondent. Ils offrent des lignes à haut-débit pour 25 centimesd’Euro l’heure. Tout le monde ne peut pas se l’offrir mais je n’ai entendu personnedire que c’était cher.

« Nous avonsété élus avec le mandat d’en finir avec la corruption » m’a expliquéFernando Torillate, responsable de la communication dans l’équipe du maire. Nombredes actions de la municipalité vont dans ce sens qu’il s’agisse de lalicitation d’un contrat de ramassage des ordures discuté en assembléespubliques, ou de l’envoi trimestriel de l’état des comptes de la ville avecrecettes et dépenses.

Le site est latraduction sur le web de cette politique de transparence. Il offre une quantitéd’informations inhabituelle pour une municipalité argentine. Et pourtant, onpeut n’y réaliser aucune transaction, aucune démarche administrative. C’esttrès clair pour les intéressés eux-mêmes.

« L’état denotre site ne nous satisfait nullement. Nous sommes surpris à chaque fois qu’onnous félicite pour ce qui s’y trouve » explique très tranquillementTorillate.

Ce qui estintéressant c’est d’essayer de comprendre pourquoi.

J’y reviens toutde suite.

[Photo de prise par François Bar]

J’enquête, je suis et j’analyse les technologies de l’information et de la communication depuis la préhistoire (1994). Piqué par la curiosité et l’envie de comprendre ce que je sentais important,...