Mcafeeenterprise20 L’article »Enterprise 2.0″ a été éliminé de Wikipedia en anglais au motif qu’ils’agissait d’un « néologisme d’utilité douteuse ». Une disparition dontj’ai rendu compte en plein mois d’août quand elle a commencé à faire l’objetd’âpres discussions dans la blogosphère. Vous trouverez ici les motifs del’élimination et ici la page à laquelle on aboutit aujourd’hui.

Le terme avaitété mis en avant par un article de Andrew McAfee publié dans la SloanManagement Review. Un lecteur québecquois ayant eu la bonne idée de me letransmettre une copie du texte (il faut payer normalement) nous pouvonsmaintenant voir si l’expression apporte quelque chose.

Sous le titre »Enterprise 2.0: The Dawn of Emergent Collaboration » ce professeurde l’Université de Harvard propose une approche de web 2.0 (w2) destinée auxentreprises et aux travailleurs du savoir.

Dans un premiertemps il retient quelques technologies utiles connues de tous ceux quis’intéressent à w2 mais dont la mise en œuvre peut être délicate en entreprise.

Recherche etliens vont de paire. La première est – paradoxe apparent – moins efficace surles intranets que sur l’insondable web parce que sa qualité dépend de larichesse des seconds. Pour l’augmenter il faut permettre aux travailleursd’ajouter ceux qui leurs semblent importants.

Et pendant qu’ony est, autant leur permettre de taguer suivant leur inspiration puisque lestags « reflètent les structures informationnelles et les relations réellesentre les gens au lieu de celles qui ont été planifiées pour eux àl’avance ». Les flux RSS, quant à eux, ont le mérite de »signaler » les nouveautés à mesure qu’elles apparaissent.

D’une façon plusgénérale, il faut laisser aux employés une ample faculté d’apporter leurscontributions, de devenir des auteurs, que ce soit sous forme de blogs ou dewikis. Non pas « qu’il y ait de nombreux Shakespeare inconnus mais parceque la plupart des gens peuvent contribuer avec quelque chose, qu’il s’agissede savoir, d’intuition, d’expérience, d’un commentaire, d’un fait, d’unecorrection, d’un lien etc. »

A ces quatrepoints McAfee ajoute la notion « d’extension » inspirée du mécanisme derecommandation mis en place par Amazon qui propose à l’usager d’autres livresachetés par d’autres usagers en fonction du principe « Si vous avez aimé ceproduit, par extension, vous aimerez celui-là ».

Jusque là riend’extraordinaire pour les habitués de w2 si ce n’est l’insistance sur lanécessité de donner plus d’espace aux travailleurs du savoir. Nous verronsdemain comment les responsables peuvent s’y prendre et pourquoi c’est important…selon McAfee.

 

J’enquête, je suis et j’analyse les technologies de l’information et de la communication depuis la préhistoire (1994). Piqué par la curiosité et l’envie de comprendre ce que je sentais important,...