Kafkasurlerivage_1 Ça y est, je suisde retour à Berkeley après un bref séjour à Paris. Outre les retrouvaillesfamiliales, amicales et professionnelles, j’ai fait de nouvelles connaissancesen suivant des pistes ouvertes par les dialogues que permet Transnets.

Grâce à Catherine Nivez (qui vous tient informés sur l’actualité du web dans sonémission Le Journal des Blogs, sur Europe 1, le matin à 6h47) j’ai passé troisheures superbes en compagnie de Pierre Chappaz, dont deux sans savoir qui ilétait. Du coup, il ne m’est pas venu à l’esprit de lui poser les questions queles journalistes posent aux gens importants. Je l’ai écouté pour ce qu’ildisait et non pas pour son image ou pour ses réussites. Une vraie chance.

Nous sommes retrouvéstout de suite en phase… sur le net, sur la technologie, sur ses implicationssociales, sur le fait, par exemple, qu’il est utile d’aborder le web non pas enfonction de sa « nature » qui serait bonne pour les uns, dangereusepour les autres mais comme un nouvel espace d’affrontements doublementessentiel. Parce qu’il faut en débattre sur la scène politique et parce qu’ilfaut y mener des débats politiques (ce sont mes mots).

Plus importantencore, nous nous sommes découverts des affinités littéraires précises,subtiles, essentielles (comme il l’a remarqué dans ce billet généreux), enparticulier pour Kafka sur le rivagede Haruki Murakami.

Carlo Revelli m’araconté la fascinante évolution d’AgoraVox et ses recherches pour enrichir lespratiques du journalisme citoyen.

Daniel Kaplan etde Denis Pansu, m’ont expliqué la FING et son effort pour réfléchir à temps (plutôtque réagir après coup) à l’évolution des TIC en travaillant sur les usages, surla façon qu’ont les gens de les utiliser.

Daniel estconvainquant quand il propose de ne pas prendre position pour ou contre unetechnologie pour ne pas biaiser la réflexion des lecteurs. Mieux vaut montrerce qu’elle permet de faire.

L’idée de Denisconsistant à ne pas permettre la critique des projets présentés aux Carrefoursdes Possibles m’a semblé superbe. Un exercice difficile au pays de Descartesmais salutaire si l’on ne veut pas tuer les bonnes idées avant qu’elles nesoient mises en œuvre.

J’enquête, je suis et j’analyse les technologies de l’information et de la communication depuis la préhistoire (1994). Piqué par la curiosité et l’envie de comprendre ce que je sentais important,...