E2commcontinuumhinchsliffe Les technologies retenuespar Andrew McAfee comme formant la base d’Entreprise 2.0 – recherche, liens,tags, RSS, extension, outils pour écrire des textes – ne devraient poser deproblème à personne (voir ce billet).

Pour que toutcela fonctionne il faut en outre observer deux règles: la simplicité et unesorte de tolérance particulièrement délicate dans les entreprises auxhiérarchies profondément marquées.

La difficultétient à l’état d’esprit qu’elles requièrent de la part des directionsdésireuses d’adopter une stratégie w2. Rien ne permet de le voir plusclairement que l’utilisation du mot « authorship » par Andrew McAfee,la capacité, essentielle dans web 2.0 – de devenir auteur, d’assumer une certaineauteur-ité antichambre de l’autorité.

Il faut, selonMcAfee, s’efforcer de « ne pas imposer aux usagers [c’est-à-dire auxemployés] la moindre notion préconçue concernant la façon de travailler oucomment les résultats devraient être catégorisés ou structurés ». Celaimplique un profond changement d’attitude par rapport aux intranetstraditionnels sur la structure desquels la plupart des employés ne peuventexercer aucune influence.

Le rôle de la direction

Le rôle de ladirection dans tout cela n’est pas évident. Elle ne peut ignorer ni le faitqu’il ne suffit pas de mettre en place les outils pour que les employés lesutilisent, ni les risques d’usage abusif de la liberté qui leur est donnée. PourMcAfee: « elles doivent commencer par stimuler et encourager le recours auxnouveaux outils puis se retenir d’intervenir trop souvent ou en faisant preuved’une poigne trop lourde ».

Mais, pourquoi,au fond, adopter une stratégie w2?

McAfee avance au moins trois raisons:

– Lesemployés ne sont pas satisfaits des instruments de communication et derecherche dont ils disposent sur les intranets traditionnels.

– Leplus important dans un projet est ce que l’on n’anticipe pas. D’où l’importancede laisser s’exprimer ceux qui sont en contact avec l’inattendu

– La plupartdes outils en place aujourd’hui ne permettent ni de voir ni de partager lespratiques et les résultats (practices and output) des travailleurs du savoir.Elles renferment pourtant une partie essentielle des connaissances tacites,informelles de l’entreprise. Le recours aux technologies de base de web 2.0 ausein de l’entreprise permet de les rendre visibles parce qu’elles sepréoccupent autant de ce que les gens font que de la recherche desconnaissances elles-mêmes.

Êtes-vousconvaincus?

Ceux que le sujetintéressent peuvent suivre la discussion sur le blog de McAfee.

[Illustration prise sur le blog de Dion Hinchcliffe qui participe activement à la conversation]

J’enquête, je suis et j’analyse les technologies de l’information et de la communication depuis la préhistoire (1994). Piqué par la curiosité et l’envie de comprendre ce que je sentais important,...