Les effets produits par nos participations multiples nous donnent l’envie de continuer et nous font rêver un peu tous azimuts. Un peu d’ordre ne nous ferait pas de mal.Dans un billet récent Content ( j’ai essayé de montrer comment Tim O’Reilly, parrain de web2.0, insistait sur la distinction nécessaire entre User GeneratedUGC), ou contenu généré par les usagers et Harnessing Collective Intelligence (HCI), le fait de tirer parti de l’intelligence collective.Deux autres termes font partie de la discussion. O’Reilly, d’abord, insiste de plus en plus volontiers sur la nécessité de Control Collective Intelligence, contrôler l’intelligence collective. Il entend par là, je crois, le besoin de s’assurer de la qualité du contenu sur un site comme Wikipedia ou le besoin pour une entreprise de s’assurer que la participation n’entraîne pas des effets qui lui soient adverses.Je viens de trouver maintenant un billet de Henry Jenkins sur la différence entre Collective intelligence, intelligence collective et « wisdom of crowds, sagesse des foules.Jenkins est le parrain de la « convergence culture », culture de la convergence, l’idée selon laquelle les médias doivent maintenant « publier » sur tous les supports. C’est aux usagers de décider en fonction de leur humeur, de leur situation, des circonstances ou du sujet, s’ils y accéderont sous la forme d’une vidéo ou d’un texte, sur leur téléphone mobile, à la télé ou face à leur ordinateur.Mais revenons à son billet écrit à propos du blogueur David Edery (Game Tycoon) qui se propose de tirer parti de l’intelligence collective (à moins que ça ne soit de la sagesse des foules) des masses de gens qui participent activement à des jeux online.Jenkins fait remarquer qu’il utilise alternativement et sans discernement l’un et l’autre terme. Une erreur dit-il. L’intéressant pour nous c’est qu’il explique la différence en se référant à celui qui l’a développé: James Suroviecki pour la sagesse des foules, et Pierre Lévy pour l’intelligence collective. »Le modèle de Suroviecki cherche à réunir de façon anonyme les données produites pour voir la sagesse émerger quand un grand nombre de personnes, entrent leurs estimations personnelles sans influencer les découvertes des autres. Le modèle de Lévy se centre sur les types de processus délibératifs qui ont lieu dans les communautés online quand les participants partagent leurs informations, corrigent et évaluent les découvertes de chacun et se mettent d’accord sur une interprétation. »Pensez-vous que ces distinctions sont utiles?Êtes-vous d’accord avec les définitions qui en sont données.

J’enquête, je suis et j’analyse les technologies de l’information et de la communication depuis la préhistoire (1994). Piqué par la curiosité et l’envie de comprendre ce que je sentais important,...