ibm-forbiddencitypalmisano-cnet.1181110557.jpgUne bonne partie des avancées réalisées au cours des derniers mois par le géoweb (voir ce billet ) tient à l’adoption de procédures communes permettant l’échange de données (voir ce billet ).

Les mois qui viennent devraient être marqués par les progrès bien plus alléchants faits en matière de représentation 3D (à ne pas confondre avec le « street view » de Google ).

Erik Jorgensen, de Microsoft a fait une démo impressionnante des nouvelles images de Virtual Earth pendant la conférence Where 2.0 qui s’est tenue la semaine dernière au cœur de la Silicon Valley. Son équipe vient de mettre en lignes près de 12 téraoctets de données. Elles couvrent les espaces habités par 80% de la population américaine et certaines villes européennes .

Ils disposent aussi de machines équipées de capteurs qui prennent des relevés (aux détails près d’une statue) en intérieur. Boutiques et centres commerciaux sont intéressés. Une des prochaines étapes devrait être la mise en place d’un système d’information capable de rendre compte d’objets plus petits que les édifices.

Le plus surprenant, quand on regarde toutes ces démos c’est de voir s’estomper les différences entre univers virtuel et univers réel représenté en trois dimensions.

Et pour ceux qui veulent se perdre dans l’un comme dans l’autre de ces univers je me permets de signaler la souris 3D de 3d Connexion dont j’ai pu faire l’essai. Appelée Navigateur Spatial, elle permet d’explorer l’espace tout autour de soi, comme si on était le centre d’une sphère entièrement visible.

Et pourquoi se limiter à la vue?

« La terre a une voix qui n’a jamais été entendue dans le contexte des cartes » affirme Bernie Krause et il s’est mis en tête de l’enregistrer. Il a ainsi toute une collection de « paysages sonores » (soundscapes) que l’on peut entendre sur WildSanctuary .

C’est beaucoup plus qu’une curiosité. Ainsi à Lincoln Meadows, dans l’ouest américain, les sociétés forestières avaient promis qu’elles couperaient les arbres d’une telle façon « qu’on n’y verrait rien ». De fait les photos prises avant et après leur passage ne laissent pas voir la différence.

Les sons enregistrés, par contre, sont bouleversants. Les oiseaux sont moins nombreux, la diversité a été effacée. Sans relief, le paysage sonore est maintenant d’un plat déchirant.

Demain je vous parlerai de la dimension sociale de ce géoweb passionnant.

[L’image représente l’avatar du président d’IBM dans leur représentation de la Cité Interdite sur Second Life.]

J’enquête, je suis et j’analyse les technologies de l’information et de la communication depuis la préhistoire (1994). Piqué par la curiosité et l’envie de comprendre ce que je sentais important,...