Les ténors s’affrontent à nouveau sur la définition de web 3.0.

Jason Calacanis, blogueur et entrepreneur l’a défini le 3 octobre comme étant: « la création de contenu de grande qualité et de services produits par des individus doués utilisant la technologie de web 2.0 comme une plateforme. »

Et il donne comme exemple: « Une version de Digg dans laquelle des experts vérifieraient la validité des affirmations et rectifieraient les titres pour qu’ils soient plus précis serait la version web 3.0 ».

Pas d’accord dit Tim O’Reilly, parrain, protecteur et propriétaire de « web 2.0 », dans un commentaire à ce billet. Le contenu revu par d’autres… c’est ce qui se passe depuis qu’on publie. Rien de nouveau.

Il n’est pas d’accord non plus, et le rappelle tout de suite, avec ceux qui disent que « web 3.0 c’est le web sémantique « . Il ne voit pas la nécessité de mettre à jour le « web 2.0″…. bien sûr il a « déposé » l’appellation et personne ne peut l’utiliser sans son autorisation. Mais comme il est sérieux il ne manque pas d’autres arguments.

« C’est la rupture du paradigme clavier/écran et le monde dans lequel l’intelligence collective émerge non pas des gens en train de taper sur un clavier mais de la mise en œuvre de nos activités par des instruments. »

Nova Spivack, le patron de Radar Networks et l’un des co-auteurs de la définition de web 3.0 sur Wikipedia est intervenu à son tour avec une définition surprenante : web 3.0 « c’est la troisième décade du web (2010-2020) ». Ce qu’il illustre avec un graphique .

 

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Il précise: « Alors que web 3.0 n’est pas synonyme du web sémantique (il y aura plusieurs autres déplacements technologiques importants au cours de cette période), il sera largement caractérisé par la sémantique en générale. Le web 3.0 caractérise une époque au cours de la quelle nous améliorerons (upgrade) les couches profondes (back-end) du web après une décennie de concentration sur le devant visible (front-end) (web 2.0 a essentiellement tourné autour de AJAX, du tagging et d’autres innovations portant sur l’expérience des usagers dans le front-end du web ».

Ça vous inspire quoi ces considérations?

PS – Je n’ai pas trouvé de traductions pour back-end et front-end (même sur le site de l’Office québécois de la langue française ). Si vous en avez, n’hésitez pas à les partager.

J’enquête, je suis et j’analyse les technologies de l’information et de la communication depuis la préhistoire (1994). Piqué par la curiosité et l’envie de comprendre ce que je sentais important,...