Les nouvelles récentes sur la baisse des ventes de PC au Japon et l’invasion des téléphones intelligents risquent de nous faire conclure que l’avènement de l’ère post-PC est arrivé. C’est peut-être aller un peu vite.

« Il y a de moins en moins de choses que seul un PC peut faire » déclarait il y a quelques jours Hiroyuki Ishii, un des responsables des ventes de NEC, le fabriquant japonais, à l’agence AP.

Hitachi a fermé sa division de vente des PC aux foyers. Les ventes de Sony ont baissé de 10% d’une année sur l’autre et celles de NEC de 6,2%. Même Apple qui se vend bien là-bas a vu ses ventes chuter de 5%.

L’analyste Marc Anderson dont j’apprécie les prévisions iconoclastes  – elles obligent à réfléchir – annonce pourtant des ventes exceptionnelles pour le dernier trimestre de l’année (dans sa newsletter payante).

Il s’appuie pour cela sur plusieurs éléments:

  • Pour la première fois la vente des Macs dépasse celle des iPods ce qui lui permet de dire que « Apple is, again, the computer company ».
  • Vista qui a mal démarré va se rattraper au quatrième trimestre, celui des consommateurs (gouvernements et entreprises suivront l’an prochain). « C’est pas parce que vous le détestez que vous n’y viendrez pas » explique Anderson. Nous finissons par mettre nos ordinateurs à jour.
  • Les marchés émergents sont en forme. Notamment la Chine pour laquelle Anderson annonce une croissance de 11 à 12% en 2007.
  • Les laptops devraient bien se vendre en cette fin d’année (juste derrière les écrans LCD géants: 42 pouces). Cela doit être compris dans le contexte du passage accru des PC de bureau aux portables.
  • Le marché de l’éducation (ordinateurs et connexions) est en plein boom. Après une enquête à Taiwan où se fabriquent une bonne partie d’entre eux, Goldman Sachs estime que la vente de laptops devrait augmenter de 9% cette année par rapport à l’an dernier. Anderson pense que cela pourrait être plus.

En bref, selon Anderson, le PC se porte bien. Mais c’est la méga tendance qui compte.

Nous sommes nombreux à vouloir disposer de machines capables de traiter beaucoup d’informations et à être connectés aux réseaux aussi souvent que possible et dans le plus grand nombre d’endroits imaginables. L’appareil compte moins que le flux d’informations.

J’enquête, je suis et j’analyse les technologies de l’information et de la communication depuis la préhistoire (1994). Piqué par la curiosité et l’envie de comprendre ce que je sentais important,...