Facebook semble être en train de faire traduire son interface par les usagers. Je ne le sais pas puisque je l’utilise en anglais depuis les États-Unis, mais c’est ce que je viens de lire sur le blog « The Social » de Caroline McCarthy .

Elle explique que des milliers d’utilisateurs francophones par exemple (ça vaut aussi, semble-t-il pour l’espagnol et pour l’allemand) se sont inscrits pour traduire des fragments des textes produits par Facebook (menus, explications et autres, sans doute).

Cela me semble d’autant plus intéressant que les utilisateurs auront ensuite la possibilité de voter pour la meilleure traduction.

Je crois depuis longtemps aux groupes de discussions dans lesquels chacun s’exprimerait dans sa langue alors que ceux qui en auraient la compétence traduiraient pour ceux qui ne comprendraient pas en fonction des demandes et des besoins. Un travail de communication multilingue communautaire en quelque sorte.

C’est différent dans le cas de Facebook puisqu’il s’agit de traduire la structure centrale.

SocialText (le site de wiki pour entreprise, maintenant en open source) avait déjà, je crois, utilisé des volontaires pour traduire son programme en différentes langues.

Mais Facebook est un géant qui s’apprête à gagner des milliards. Je me demande si ça change quelque chose.

Est-ce du crowdsourcing ? Voyez-vous poindre le début d’une nouvelle forme d’exploitation? Ou l’outil vous est-il suffisamment utile pour que vous soyez ravi d’apporter votre contribution pour en faciliter l’usage aux autres et donc à vous-même, par réseau interposé?

Nous sommes là au cœur de certains des éléments constitutifs du web participatif et je suis vraiment curieux de savoir ce que vous pensez du processus, si vous y participez. 

J’enquête, je suis et j’analyse les technologies de l’information et de la communication depuis la préhistoire (1994). Piqué par la curiosité et l’envie de comprendre ce que je sentais important,...