Petit effort de synthèse sur l’offre pas vraiment amicale de rachat de Yahoo par Microsoft:

  • Les sites de Yahoo sont ceux qui attirent le plus de visiteurs dans le monde. La fusion avec la plus grosse société de software permet d’envisager des économies d’échelle d’un milliard de dollars par an dues aux synergies attendues notamment dans le domaine de la publicité . Le reste est du baratin plus ou moins justifié.
  • Le prix est suffisamment élevé (44 milliards de dollars équivalents à 62% de plus que la valeur de l’action la veille de l’offre) pour tenter l’équipe de Yahoo et rendre toute surenchère difficile. Pour finir d’emporter le Morceau Microsoft ne semble pas opposé à remettre au pot.
  • Les moteurs de recherche restent un point de passage obligé pour tous les usagers. Microsoft n’est pas parvenu à s’imposer dans ce domaine alors que Yahoo tient le coup. C’est la reconnaissance de leur échec à faire passer le centre de leur activité on line et la preuve qu’ils sont bien décidés à emporter le morceau.
  • Une alliance ou une fusion entre le numéro 2 et le numéro 3 contre le numéro 1 est du B-A-BA de tout manuel de stratégie. On a parlé de cette fusion plusieurs fois au cours des deux dernières années. C’est le moment alors que Yahoo n’arrive pas à se dégager de ses problèmes.
  • Il y a une faille dans le dispositif. Il suffirait que Yahoo sous-traite la recherche à Google pour faire 25% d’économies… ou que Google rachète Yahoo . Les deux entreprises sont plus naturellement complémentaires, mais les autorités anti-trust seraient tentées d’intervenir.
  • Une question: et Facebook dans tout ça? Et les réseaux sociaux? C’est le moment de signaler le commentaire fait hier par le responsable des finances de Google qui a révélé que « monétiser les réseaux sociaux ne fonctionne pas aussi bien que prévu » .

Pour ceux qui veulent en savoir plus, j’ai trouvé des réflexions intéressantes sur SearchEngineLand, BetweenTheLines et PaidContent.

Mais dites-nous: que vous inspire un tel macro mariage?

J’enquête, je suis et j’analyse les technologies de l’information et de la communication depuis la préhistoire (1994). Piqué par la curiosité et l’envie de comprendre ce que je sentais important,...