Google, dont les employés semblent préférer Barack Obama (voir ce billet), a été choisie par les organisateurs de la convention du parti républicain comme leur « fournisseur officiel d’innovations ».

L’accord est technique, comme il se doit. La compagnie phare de Silicon Valley « améliorera la présence en ligne du parti avec de nouvelles applications, des outils de recherche et de la vidéo interactive » plus, selon Mashable, une série de contributions spécifiques avec Google Maps notamment. Sur YouTube, la page de la convention démarre déjà en fanfare avec un zoom rapide réalisé avec Google Earth et SketchUp. Bien foutu.

Là ou ça devient assez drôle, c’est que les blogueurs pro-démocrates (nombreux et visibles dans la région de San Francisco) hurlent à l’apostasie et semblent déjà sortir les bûchers. Marc Canter, fondateur de MacroMedia et avocat de multiples initiatives open source, appelle tout simplement au boycott du moteur de recherche. Bizarre quand il s’agit d’une entreprise dont la mission (outre le baratin sur le bien et le mal) est, comme celle de toutes les autres, de gagner de l’argent.

Il est peut-être plus intéressant de se servir de l’anecdote comme d’un rappel d’une chose que nous avons trop souvent tendance à oublier: Aucun parti, aucun courant n’a le monopole de quelque technologie que ce soit pour « révolutionnaire » qu’on la dise et pour « participative » qu’elle soit. Dit autrement: il n’y a pas de « nature » des technologies. Tout dépend de la façon et du contexte dans lesquels elles sont utilisées. Cela ne veut pas dire qu’il n’y a pas d’enjeux idéologiques, mais je doute que cela dépende du parti politique qui les utilise.

Je comprendrais que nous ne soyez pas d’accord… Dites-nous pourquoi.

J’enquête, je suis et j’analyse les technologies de l’information et de la communication depuis la préhistoire (1994). Piqué par la curiosité et l’envie de comprendre ce que je sentais important,...