MySpace, Facebook et Google ont offert presque en même temps (en tous cas pour les deux derniers) des outils permettant « d’ouvrir » les réseaux sociaux. Je veux dire par là qu’ils promettent de nous laisser utiliser les mêmes données (profil, carnet d’adresses, entre autres) sur plusieurs sites. C’est ce qu’on appelle la « portabilité des données ».

Vous trouverez une bonne explication technique sur le blog de Dare Obasanjo avec les différences entre chacune des propositions. Celle de Google se caractérise par le fait qu’elle permet d’utiliser les données qui se trouvent sur les sites des autres. Et c’est ce que Facebook a décidé de bloquer. Un choix qui a déclenché une tempête dans la Silicon Valley (écho sur ce podcast du Gillmor Gang ).

Pourquoi?

Parce que ces messieurs (pas beaucoup de dames) découvrent que l’ouverture risque de vider les réseaux sociaux de leur sens… économique.

La « vraie portabilité des données tue les réseaux sociaux » dit Nick O’Neil sur SocialTimes . Ce que le blogueur Robert Scoble explique en en rappelant que le graphe social, c-a-d la représentation de nos relations que peut avoir un site de ce genre, « en dit BEAUCOUP sur vous. […] Il y a des milliards de dollars en jeu ».

Facebook aurait donc raison de rejeter Google?

A court terme ça se comprend. Mais au fond, explique Scott Karp de Publishing 2.0 , ce genre d’entreprise a intérêt à « garder ses clients parce que ses applications sont MEILLEURES, pas parce que les utilisateurs n’ont pas le choix ».

Beaucoup d’entre nous sont amenés à être présents sur différents sites sociaux parce que nos amis et relations appartiennent à l’un aussi bien qu’à l’autre. C’est ce qui pousse à la demande d’ouverture.

Notre avis sur la portabilité des données est donc un enjeu essentiel.

Quel est le vôtre?

J’enquête, je suis et j’analyse les technologies de l’information et de la communication depuis la préhistoire (1994). Piqué par la curiosité et l’envie de comprendre ce que je sentais important,...