La domination américaine en matière de technologies de l’information en énerve plus d’un/e de par le monde. Certains font appel à leur gouvernement pour les protéger. D’autres se lancent dans la bataille avec des outils de leur propre cru. Et il leur arrive de s’imposer.

En Russie, Yandex, créé par un mathématicien fait mieux que Google : 55% du marché contre 21%. C’est d’autant plus important, selon le Times de Londres, que les internautes russes seront bientôt les plus nombreux en Europe. Yandex compte sur des programmeurs et mathématiciens de très haut niveau et sur une meilleure compréhension des difficultés grammaticales du Russe. Normal.

En Chine, Baidu (qui est maintenant le troisième moteur de recherche dans le monde ) a 64% du marché contre 26% pour Google . Ceux que le sujet intéresse trouveront une analyse assez fouillée dans cet article publié l’an dernier par SearcEngineLand . Outre la connaissance de la langue Baidu bénéficie d’une relation meilleure avec le gouvernement que Google.

Le Times ne signale que trois autres pays dans lesquels Google est battu par les locaux: la Chine, la Corée du Sud (où NHN a 70% du marché ) et la République TchèqueSeznam a 69% du marché alors que Google doit se contenter de 29%.

Pour intéressants qu’ils soient ces cas peuvent sans doute s’expliquer en partie par certaines difficultés des langues considérées.

Je ne crois pas que l’on puisse invoquer le même argument pour les réseaux sociaux.

Or il se trouve qu’en Espagne c’est dans ce domaine que le drapeau national semble se lever avec le plus de succès. Tuenti arrive en tête devant Hi5 et avec plus du double de visiteurs uniques que MySpace ou Facebook nous raconte un article publié la semaine dernière par El País.

Faire la nique aux géants américains est donc possible. Cela ne tient pas qu’aux spécificités de la langue ou à la taille du marché.

Vous avez sans doute d’autre exemples…

Mais si vous aviez des explications, elles seraient sans doute encore plus passionnantes.

Quelles leçons pouvons-nous tirer de ces différentes expériences?

J’enquête, je suis et j’analyse les technologies de l’information et de la communication depuis la préhistoire (1994). Piqué par la curiosité et l’envie de comprendre ce que je sentais important,...