Il faudrait inviter une expression du genre: « faire des conneries aussi grosses que son chiffre d’affaire ». Par connerie j’entends tout ce qui, acceptable du point de vue du monde des affaires vu à très court terme, apparaît bête ou dangereux quand on dresse la tête ou quand on regarde de l’extérieur. Mais prenons deux exemples du jour qui nous sont fournis par eBay et par Facebook.

eBay.com la encore grosse boîte propriétaire de Skype se dit prête à remplacer cette technologie de communication online (Voice over IP) que nous aimons tous (près de 500 millions d’utilisateurs) par un autre qui pourrait ne pas marcher, reconnaît-elle devant les juges. Elle serait même prête à tout casser si elle ne parvenait pas à un accord avec les fondateurs qui ont gardé certains droits sur le service. C’est en tous cas ce que vous pouvez lire sur MercuryNews.com le site du quotidien local.

Qu’ils se mettent donc d’accord en pensant aux usagers et pas seulement à leurs gros sous. Au cas où ils n’y parviendraient pas, je parie mes bretelles (il reste toujours la ceinture) que nous serions beaucoup à nous mettre en colère et à essayer d’utiliser les outils du web pour pressionner ces messieurs de parvenir à un accord.

L’autre signe de gloutonnerie élevé au rang de débilité mentale nous est donné par Facebook qui, nous explique TechCrunch , veut patenter la sagesse des foules… dans le domaine des traductions. Ayant eu recours à ce principe pour nous faire produire des versions du site dans près de 60 langues autres que l’anglais, la boîte a déposé une demande de brevet.

Elle affirme que son système consistant à soumettre des mots pour qu’ils soient traduits puis à faire voter pour choisir les meilleures traductions, mérite d’être breveté. TechCrunch nous dit que ses outils sont plus solides que d’autres mais que Meebo , par exemple, avait appliqué un tel principe 2 ans plus tôt.

Signalons comme point d’orgue, la pub faite par Microsoft en Pologne dans laquelle quelqu’un a eu la brillante idée de peindre en blanc le visage d’un noir  (mais en oubliant les mains), pour ne pas choquer cette société grande exportatrice de plombiers blonds vers la France.

On devrait ouvrir un concours permanent.

A qui décerneriez-vous le premier prix aujourd’hui?

J’enquête, je suis et j’analyse les technologies de l’information et de la communication depuis la préhistoire (1994). Piqué par la curiosité et l’envie de comprendre ce que je sentais important,...