worldofinnovation-mckinsey.1299070701.png Les entreprises de Silicon Valley et de la région de San Francisco ne semblent pas très inquiètes de la montée en puissance de l’Asie (Corée, Inde, Chine notamment) où elles font fabriquer la plupart de leurs produits. Elles sont convaincues de leur capacité à garder la haute main sur le « design ». Il suffirait, selon ce raisonnement séduisant, de regarder Apple. Pas si simple.Il n’y a qu’une Apple et qu’un Steve Jobs alors que les centres de recherche et de développement se multiplient de par le monde (je reviens d’un voyage au Brésil dont je parlerai très bientôt… – eh oui, je m’y remets 😉 – où j’ai pu constater un dynamisme impressionnant).

J’ai donc tendance à être convaincu, comme je le disais dans mon dernier billet , qu’innovations et changements viennent de plus en plus souvent d’ailleurs.

Stéphane Distinguin, fondateur de Silicon Sentier et patron de FaberNovel (il blogue sur PersianLetters ), ne voit pas les choses de la même façon. Nous nous sommes croisés il y a deux jours et, lors d’une conversation à plusieurs, il a souligné qu’en termes d’innovation, Silicon Valley avait repris la main sur le reste du monde au cours des dernières années.

Je crois qu’il pensait aux différents app stores, à l’iPad et à la mobiquité en général. Je suis d’autant plus volontiers d’accord avec lui que cela rejoint l’évolution générale selon laquelle le « soft » l’emporte de plus en plus sur le « hard ».

L’innovation en matière de téléphonie mobile est passée des fabricants d’appareils aux développeurs d’application et le point d’attraction qui s’était égaré entre Helsinki et Séoul, est revenu à Cupertino et Mountain View.

C’est vrai aujourd’hui.

Je ne suis pas convaincu que ça le sera encore demain pour deux raisons toutes simples: Le design ne demande pas des milliards de dollars d’investissements  pour rattraper un retard (à la différence de l’industrie automobile, par exemple). Il est difficile de trouver plus créatif qu’un gamin d’une favela de Rio, pour peu qu’il ait à manger, de l’éducation et un système capable de développer ce qui émerge.

J’y reviendrai avec plus d’éléments concrets mais je crois donc, que les innovations fleurissent dans le monde entier et que la créativité est la chose du monde la mieux partagée. Descartes – et nous tous – allons devoir revoir nos épures…

Mais peut-être n’êtes-vous pas d’accord… Sur quoi? Pourquoi?

J’enquête, je suis et j’analyse les technologies de l’information et de la communication depuis la préhistoire (1994). Piqué par la curiosité et l’envie de comprendre ce que je sentais important,...