Ghalimiparfarber Office 2.0intéresse beaucoup de monde et pas seulement à cause de la mode »2.0″. Collaboration, services en ligne et le web comme plateformepour les entreprises: il y a un espace véritable, comme l’a montré laconférence organisée par Ismaël Ghalimi à San Francisco la semaine dernière(voir ce billet).

Dans un billetvieux de quelques mois Ghalimi avait même posé un certain nombre de règlestelles que: le navigateur comme seule application, l’absence de fichiers surson ordinateur, une forte préférence pour Ajax et la possibilité d’importer etd’exporter des données pour faciliter la migration entre applications. Laconférence a permis d’élargir le débat et c’est un de ses grands mérites.

Le public étaitessentiellement constitué « d’early adopters » ceux qui adoptent unetechnologie avant qu’elle ne soit mûre, parce qu’ils sont prêts à tout essayerou parce qu’ils espèrent y trouver un facteur de différentiation qui leurdonnera un avantage compétitif décisif. De fait plusieurs orateurs se sont ditsconvaincus que les start-ups d’aujourd’hui tendent à utiliser Gmail et ontintérêt à tout faire sur le web. Ça permet même de lancer une entrepriseglobale avec une poignée de personnes en différents endroits de la planète.

Les réticences ausein de l’entreprise sont cependant considérables. Du fait notamment que lesusagers (les employés) y jouissent de plus de liberté, voir de plus de pouvoir. »Ne nous racontons pas d’histoire, a commenté Matthew Quinn de Tibco, lespremières 500 compagnies ne sont pas des démocraties. » Les départementsinformatiques, pour leur part, risquent fort de traîner des pieds en invoquantles risques en matière de sécurité mais aussi parce qu’une telle évolutionréduit leur pouvoir. Très peu d’entre eux semblent près prêts aujourd’hui.

Les employés nesont pas nécessairement près non plus. Personne n’oublie, dans une telleassemblée, les succès de Flickr, del.icio.us et autres YouTube, mais lamajorité des orateurs semblaient penser que, comme l’a dit l’un d’entre eux, »il serait erroné de croire que les gens vont utiliser les applicationssur le web parce qu’ils en ont envie ». Il faut les convaincre. Ça passepar l’attitude de la direction et par la simplicité des interfaces, voir leur »invisibilité » comme l’a suggéré Shell Israel, auteur du livre Nakedconversations

La conférences’est centrée sur les entreprises grandes ou moyennes. C’est dommage dans lamesure où comme la fait remarquer Kalya Hamlin de IdentityWoman, ce mêmeprincipe devrait lui permettre de travailler avec différentes communautés, oupartenaires. Les grosses boîtes ont des lourdeurs qui ne paralysent pas lesplus petites.

Ghalimi m’aprécisé par courriel que « Les nouvelles technologies sont généralementadoptées d’abord par les petites entreprises, puis par les grandes. »

Je reviendraidemain sur les entreprises les plus intéressantes et les conclusions généralesque l’on peut tirer de la conférence.

[Photo d’Ismaël Ghalimi prise par Dan Farber de C|net]

 

J’enquête, je suis et j’analyse les technologies de l’information et de la communication depuis la préhistoire (1994). Piqué par la curiosité et l’envie de comprendre ce que je sentais important,...