Vrystalballflickr87337485_55de1e001d Certains pensentqu’on ne peut pas prévoir le futur, surtout dans le monde des affaires.D’autres remarquent que toute personne y parvenant n’aurait pas intérêt àpartager ses trouvailles (pour mieux amasser une fortune). Mark Anderson démentles uns comme les autres. Il a construit son entreprise sur sa capacité depublier des prévisions… utiles.

A tel point queplusieurs dizaines d’investisseurs et de responsables de la technologie deboîtes variées – grosses (Michael Dell était là) et modestes – payent près de4.000 dollars par tête (san compter ni l’avion ni l’hotel) pour se retrouverchaque année au mois de mai à San Diego.

Ils y discutent, dans le cadre de la conférence Future in Review,de ce à quoi pourraient ressembler les cinq prochaines années d’une façon apparemmentdésordonnée (voir ce billet, celui-ci et celui-là).

Très ouverte, lapalette des sujets abordés inclue – entre autres – les problèmes posés par denouvelles modélisations des marchés financiers, l’impact du prix du pétrole, lapénétration de la téléphonie mobile à haut débit, les avancées et lesfragilités de la Chine, de l’Inde ou du Japon, les décisions d’Evo Morales, la »philanthropie stratégique », ou les sérieux retards américains dansle domaine de l’éducation et de la santé.

Mark Anderson m’aexpliqué sa recette pour cette conférence très particulière de la façonsuivante: « Mon seul travail consiste à deviner, par exemple, que latechnologie sera le point sensible (pressure point) le plus important pour toutse qui touche à l’énergie au cours des cinq prochaines années, puis de trouver lapersonne la plus intelligente pour en parler. » Il peut s’agir, enl’occurrence, des technologies pour trouver plus de pétrole, pour le distribuerou en fixer les prix de manière plus efficace, ou pour le remplacer pard’autres sources moins polluantes.

La vraie valeurde cette prestation tient à la diversité des thèmes abordés. L’art ne consistepas à faire telle ou telle prévision sectorielle qui, isolée, n’aurait guèred’intérêt, mais à saisir les interactions possibles. A chacun ensuite dedresser sa propre carte pour s’y retrouver… ou s’y perdre.

Personnellement,cette histoire de prevision de l’avenir m’amuse mais me laisse sceptique. Ladiversité, par contre, antichambre de la complexité, m’intéresse. Réunir desgens de bon niveau pour évoquer les tendances qu’ils jugent les plus porteuses aujourd’huidans des domaines et des registres variés voilà un exercice utile. Mais c’estmoins vendeur que de dire qu’on va parler du futur.

Qu’en dites-vous?

 

[Photo prise par FlickrJunkie]

J’enquête, je suis et j’analyse les technologies de l’information et de la communication depuis la préhistoire (1994). Piqué par la curiosité et l’envie de comprendre ce que je sentais important,...