La Motion Picture Association of America(MPAA) est, bien évidemment partie en guerre contre BitTorrent et a entrepris des actions en justice dans différents pays dont la Grande Bretagne et l’Australie (les deux consommateurs les plus importants de BitTorrent) où elle a eu un certain succès dans la fermeture de sites fournissant les informations sur les fichiers à télécharger.
« Nous devons arrêter ces voleurs de l’internet » a déclaré la MPAA à l’occasion de la sortie de « La revanche des Sith ».
Aux États-Unis pourtant, arrêter BitTorrent est plus difficile dans la mesure où le programme est utilisé pour de nombreux usages légitimes, notamment la diffusion de Linux.
On commence à entendre des voix, comme celle de Vinton Cerf, un des pères de l’internet, qui suggèrent qu’au lieu de combattre BitTorrent, Hollywood ferait mieux de l’adopter en raison de sa très grande efficacité pour la distribution de films et de vidéos. L’industrie du cinéma n’a-t-elle pas gagné des fortunes avec les vidéocassettes qu’elle avait commencé par combattre ?
Mais BitTorrent est plus qu’une simple technologie de distribution. Elle encourage la circulation d’oeuvres totales ou de fragments ce qui augmente la capacité qu’ont les internautes de choisir de voir ce qu’ils veulent au moment qui leur convient le mieux. Ça n’est pas très différent de la façon dont les blogs et RSS permettent d’accéder à l’information de façon plus modulaire.
En attendant la MPAA aura du mal à convaincre que BitTorrent a fait beaucoup de mal à « La revanche des Sith » dont les recettes enregistrées au cours des premiers jours ont battu plusieurs records.
Qu’en pensez-vous ?