L’étude du PewInternet and American Life Project (voir ce billet) révèle qu’aux États-Unisles blogs politiques ne correspondent qu’à 11% du total. Cela ne les empêchepas d’avoir (ici et ailleurs) une importance considérable.

Les blogueursisraéliens et libanais sont nombreux. Lire leurs blogs donne un complémentutile à qui veut avoir un sens des données humaines de ce conflit. Vous trouverezune liste en provenance des deux côtés sur The Truth Laid Bear.

L’autre facettedu phénomène c’est que les blogs continuent à faire peur. Voici deux exemplesrécents.

A la suite desattentats de Mumbai, le gouvernement indien a décidé de bloquer l’accès àplusieurs blogs dont ceux que l’on trouve sur Blogspot. Il a ensuite parléd’incident technique dans une tentative pour bloquer « deux pagesimpertinentes » mais le blocage était bien réel.

L’autre exempleest plus surprenant. Il s’agit de Christine Axsmith, informaticienne souscontrat pour la C.I.A. licenciée à la suite d’un billet dans lequel elle seprononçait contre la torture. Ni vous ni moi ne pouvaient le lire. Le blogn’était accessible – sur un réseau baptisé Intelink (informations ici) – que parles quelques fonctionnaires ayant le droit de lire les informations qualifiéesde Top Secret: la crème de la CIA, du Pentagone et de la Maison Blanche, pourl’essentiel.

Le fait qu’ellel’aie posté après que la C.I.A. ait officiellement annoncé qu’elle appliqueraitla convention de Genève n’a rien changé à la décision.

Que les autoritésdes organisations les plus secrètes des États-Unis aient décidé d’utiliser cemode de communication ouvert entre ses agents est, en soi, remarquable. Axsmithavait écrit des billets allant de la guerre des idées au Moyen Orient à lamauvaise qualité de la nourriture servie à la cafeteria de la « Maison »(son billet le plus populaire). Elle a maintenant un blog public.

Selon leWashington Post « La C.I.A. dit que les blogs et autres outilsélectroniques sont utilisés par des gens travaillant sur les mêmes problèmespour échanger informations et idées. » Des responsables ont donc considéréque la discussion est bonne même à ce niveau. Ça devrait nous faire réfléchir.

En censurantainsi quelqu’un qui s’exprime librement les chefs réduisent à néant la fonctionde cette ouverture. Qui osera soulever des questions épineuses après cela?

Cette anecdoteextrême pourrait servir de réflexion aux organisations qui décident de s’ouvriret qui prennent peur dès que la discussion leur échappe. Une tentation tropfréquente.

J’enquête, je suis et j’analyse les technologies de l’information et de la communication depuis la préhistoire (1994). Piqué par la curiosité et l’envie de comprendre ce que je sentais important,...