La participation des usagers est encouragée par les sites d’information qui n’existent que sur le web, alors que ceux qui viennent de médias traditionnels offrent plus de multimédia.
Dans l’ensemble, ils sont peu nombreux à développer les sujets en profondeur (en offrant des liens permettant de consulter des archives, de vérifier les sources ou d’accéder à des informations complémentaires).
Il s’agit là de certaines des conclusions du quatrième rapport sur l’État des médias d’information 2007 dont j’ai mentionné quelques grandes lignes la semaine dernière.
Analyse de 38 sites d’infos
Le chapitre le plus intéressant de ce document de 700 pages est consacré à l’analyse détaillée de 38 sites d’infos dont 32 sont la fenêtre online de médias traditionnels et six n’existent que sur la toile.
Les quatre meilleurs sont CBS News qui provient d’un canal de télévision et offre des informations très variées; la BBC qui fait une jolie place à la participation des usagers, le Washington Post et Global Voices Online.
Le Post est à la fois un des sites qui a le plus affirmé une personnalité différente de celle de la maison mère et celui qui contribue le mieux à la bonne santé économique de la société (15% aujourd’hui et l’objectif est de passer à 50%)
Hébergé par l’Université de Harvard, Global Voices Online est le plus original des quatre. Véritable site citoyen il réunit des blogs du monde entier. L’équipe sélectionne les meilleurs billets, ajoute du contexte et, quand il le faut, les traduit à l’anglais.
Des phrases qui méritent qu’on s’y arrête:
« La nature participative du web est plus théorique qu’une vertu en pleine maturité ».
« Une couverture en profondeur implique sans doute que les gens rassemblent des sources d’information pertinentes et aident les consommateurs à naviguer plus profondément par eux-mêmes. […]La faiblesse [dans le développement en profondeur des sujets] révèle peut-être une tension entre le journalisme vieux-style qui envoie les reporters dans le monde pour qu’ils écrivent des articles et l’agrégation rendue possible par la technologie qui réunit ces articles et les liens qui les accompagnent au moyen d’algorithmes. »
J’ai tendance à penser qu’entre les deux il y a un énorme espace pour l’édition (au sens anglais du terme), le travail du texte qui devrait être élevé au rang d’art par les sites d’information online.
Et vous?