leopard-national_archief.1262593822.jpg Il faut faire lire l’édito du Guardian de ce matin à tous les politiciens et à tous ceux d’entre nous qui pensent/espèrent que les TIC peuvent changer la politique.

Partant des derniers évènements d’Iran il commence par reconnaître que sans l’internet nous ne saurions pas ce qui s’y passe. Ahmadinejad peut contrôler les journalistes et les correspondants étrangers. Il n’a pas pu interdire les appareils de photos et les caméras d’une population dont un tiers utilise le net.

Mais ajoute-t-il:

« […]only cyber-utopians believe democratic change is just a mouse click away and toppling dictators is simply a matter of « just adding the internet ». Despite Iranians’ net sophistication, Mahmoud Ahmadinejad remains in power. The enemies of democracy are also learning to counter cyber-activism with cyber-repression. »

Avant de préciser:

« But when real change is afoot, technology can force the pace – whether under a repressive regime or an established democracy. »

Dans un deuxième temps, l’édito s’en prend aux politiciens des démocraties établies qui veulent emboîter le pas à Obama en adoptant les réseaux sociaux comme moyen de propagande. Oubliant qu’il a « traité les électeurs comme des citoyens » en leur donnant un rôle actif ils ont trop souvent tendance à les traiter comme des consommateurs qu’ils soumettent à un barrage de marketing vulgaire.

J’ai souvent écrit que les TIC peuvent faciliter ou amplifier le changement mais qu’elles ne le créent pas. Il faut ajouter que la conduite qui consiste à utiliser Facebook ou Twitter pour balancer son programme sans changer pratiques et mentalités antérieures risque, comme l’écrit le Guardian, de « se terminer en farce ».

Il me semble que les TIC ne créent pas le changement mais peut-être ne peuvent-elles pas être utilisées pour l’empêcher.

Ça serait une bonne nouvelle.

Qu’en pensez-vous?

PS – J’avais besoin d’un peu de repos et de prendre quelque distance. J’ai profité des jours propices de fin d’année pendant que beaucoup d’entre vous étaient en vacances. Me voici de retour. Je vais reprendre un rythme plus soutenu en commençant par répondre aux commentaires de mes derniers billets.

Les vœux formels et balancés de façon automatique m’emmerdent mais je vous souhaite une année « intéressante » à laquelle j’aimerais contribuer avec autant d’éclairages que possible sur les changements introduits par les TIC dans nos vies et dans nos sociétés.

Et si tout ça vous prend la tête, bonne année aussi. 😉

[Photo Flickr du Nationaal Archief ]

J’enquête, je suis et j’analyse les technologies de l’information et de la communication depuis la préhistoire (1994). Piqué par la curiosité et l’envie de comprendre ce que je sentais important,...