« Passer en revue le futur », tel est l’objectif de Future in Review la conférence annuelle organisée par Mark Anderson fondateur de Strategic News Service. J’en ai déjà donné deux très brefs aperçus dans ce billet et dans celui-ci). Il y a encore beaucoup à dire. Je commencerai par ce qui concerne l’internet et les technologies de l’information et de la communication (TIC).

Tout ce qui tient aux communications sans fil joue manifestement un rôle essentiel, mais l’essentiel tient peut-être à la convergence avec l’internet.

Charles Giancarlo, CTO de Cisco estime qu’aux États-unis, la moitié des communications téléphoniques passeront par le net (VoIP, ou Voice Over Internet Protocol) à la fin de la décennie. L’accès au réseau par les technologies sans fil y contribuera largement mais, déplacée par les images, la voix de représentera bientôt qu’une petite partie du trafic.

Wimax (wireless à haut débit), par contre, se heurte à de sérieux obstacles. Nicolas Kauser, président de Clearwire et pionnier de la téléphonie mobile, « aux problèmes d’incompatibilité entre les formats et les appareils » offerts par les différentes compagnies présentes sur le marché.

Joe Firmage a présenté un nouveau navigateur qui devrait être lancé par Many One Networks au mois de juillet. Très riche en visualisation et notamment en images 3D il part de Mozilla et tire parti des progrès faits par les consoles de jeux.

Le grid computing – « virtualisation des ressources » qui permet d’utiliser programmes et machines indépendamment du lieu où l’on se trouve (très utile pour certains méga projets universitaires et industriels, voir ce papier) – avance lentement et les intéressés se mettent d’accord sur des protocoles communs.

Mais Larry Smarr, professeur à l’Université de Californie à San Diego et ancien directeur du National Center for Supercomputing Applications (NCSA) constate le recours de plus en plus fréquent (et bon marché) aux LambdaGrids, des circuits privés de fibre optique à haut débit. La capacité la plus importante se situe dans le monde universitaire et en Europe.

Matthew Szulik, PDG de Red Hat le développement des TIC au mouvement Open Source et en particulier au fait que les jeunes sont de plus en plus demandeurs d’accès au code source qui leur permet de développer leurs propres programmes. « L’innovation promue par les usagers n’est plus une idée tirée par les cheveux », a-t-il déclaré.

Les locomotives sont des pays comme le Brésil, la Chine, l’Inde et la Russie qui sont motivés par le fait « que le développement peut en être gratuit et parce que c’est que c’est un élément clé pour l’éducation des gens qui n’implique aucune dépendance des États-unis ».

Voilà pour l’essentiel de ce qui concerne l’internet et les TIC. J’évoquerai dans le prochain billet ce qui s’est dit sur la conquête de l’espace, les pandémies et la globalisation… entre autres.

J’enquête, je suis et j’analyse les technologies de l’information et de la communication depuis la préhistoire (1994). Piqué par la curiosité et l’envie de comprendre ce que je sentais important,...