08_asimo_face_to_faceN’ayant pas peur du paradoxe j’ai envie de dire que mon billet d’hier a donné lieu à une superbe… « conversation » (voir ici). Je souris (avec vous j’espère) et je continue.
Curieusement, diront certains, je n’ai pas de doutes sur l’expression « web 2.0 » sur laquelle je me suis exprimé maintes fois (voir ici). Et pourtant, comme l’a remarqué Pangel, les deux termes qui me posent problème sont au cœur des entreprises qui se réclament de Web 2.0.
Appliquées à des situations dans lesquelles les liens sont faibles, ces deux expressions, qui impliquent des liens forts, ont donc pour fonction de renforcer notre envie de participer, ce dont dépend le succès des sites qui les invoquent.
Ce mélange d’idéologie et de savoir faire commercial ne me gêne pas. Il me semble seulement important d’y voir clair. L’inconvénient de ces formules c’est qu’elles nous renvoient au monde d’hier et ne nous aident pas à comprendre ce qui est en train de changer.
Les communautés en question ne sont en général que des réseaux temporaires à objectifs et donc à engagements limités. Les conversations y sont moins denses, moins structurées, plus courte, plus fragmentées.
Ceci au niveau global des prétendues communautés auxquelles on veut nous faire croire (la prétendue « communauté YouTube » par exemple). Mais au niveau local (non plus géographiquement, mais en termes d’interrelations sociales rendues possible par le web) les communautés (nouvelles) demeurent, les conversations ont lieu, même entre gens qui ne se connaissent pas (les fans de tel groupe musical par exemple).
Triple défi: nous devons apprendre à mieux comprendre les nouvelles relations entre personnes (les nouveaux groupes), entre individus et groupes et entre local et global. Difficile d’y répondre sans quelques innovations lexicographiques…
Qu’en pensez-vous?

J’enquête, je suis et j’analyse les technologies de l’information et de la communication depuis la préhistoire (1994). Piqué par la curiosité et l’envie de comprendre ce que je sentais important,...