Bonjour,

Je vous invite aujourd’hui à suivre 3 faitincelles concernant l’évolution de la mode au travail après la covid, l’impact des corsaires russes sur l’augmentation du prix des aliments et, de toutes les americanisations possibles, celle qui devrait nous inquiéter le plus… 

Par Adrian Tomine « Love Life »

Les liens sont précédés de A/ quand ils renvoient à un site accessible ou offrant quelques articles gratuits par mois et P/ quand ils sont payants.

Nos habitudes vestimentaires changent. Et ça n’est pas qu’une question de mode.

Lululemon, une boîte qui vend leggings, collants et autres équipements pour ce qu’on appelle athleisure (pour athletic et leisure = loisirs), a profité du télétravail et de l’engouement pour les vêtements confortables pour digitaliser ses services et croître. A/Harvard Business School

Le athleisure devient une vraie tendance que Marie Claire vous explique bien mieux qu’un dictionnaire. A/Marie Claire

En clair, les gens en ont marre des fringues qui gênent. Un sondage fait sur son compte Twitter par une journaliste américaine signale un ressentiment particulier contre « les chaussures qui pincent, les fermetures éclair qui mordent, et les pantalons qui grignotent des lignes rouges de colère sur des estomacs innocents. » P/Quartz

Même les Crocs, ces horribles galoches en plastique, se peignent de toutes les couleurs pour maintenir leur place dans les accoutrements « cool ». Tout est bon pour conserver une partie du confort gagné pendant le travail chez soi. A/Washington Post A/La Dépêche 

Certain.e.s n’ont pu résister à la tentation de sortir de leurs placards des « pièces ultra moches ». A/ETXstudio

Alors que d’autres se préparent pour le « Joy dressing » signalé par le plus business de tous les journaux. P/Wall Street Journal (pas besoin de payer, on en voit assez pour se faire une idée).

Vogue, à qui l’on est tenté de faire plus confiance sur ce sujet, propose 7 tendances dont chaussons, cagoules et combinaisons « audacieuses ». A/Vogue

Les produits de beauté célèbrent le retour du maquillage dont on s’est passé chez soi ou sous le masque. Mais le fait d’avoir vu sa frimousse en grand pendant les conferences online en poussent beaucoup vers la médecine esthétique qui connaît une progression de 30%. P/Les Échos

Pourquoi c’est intéressant – La rentrée sera mouvementée et vous ne serez pas seul.e à demander plus de liberté dans le choix de votre tenue vestimentaire. Nous sommes là devant un des multiples cas de tension entre les partisans du retour aux pratiques traditionnelles et ceux qui entendent tenir compte des changements. Si l’habit de fait pas le moine, il peut empêcher de courir. Plusieurs études montrent que talons hauts, cravates bien ajustées et soutiens-gorge peuvent réduire le rendement. En France une étude de l’IFOP réalisée l’an dernier a montré qu’une femme de 18 à 24 ans sur cinq avait carrément arrêté d’en porter depuis le début du confinement. A/NYPost A/20minutes

Les grandes boites commencent à se soucier de vous voir retourner au bureau. Un bon moment pour demander une ambiance plus détendue, moins formelle. N’hésitez pas à dire que tout le monde y gagera, même la productivité.

Prix des aliments et retour des corsaires

ADR Medya – Twitter

Les prix alimentaires mondiaux sont au plus haut depuis presque dix ans. Ils grimpent sans interruption depuis 12 mois et risquent de perturber les reprises économiques post-covid. A/Bloomberg

Selon A/Axios :

  • C’est dû en grande partie aux perturbations liées à la pandémie et aux sécheresses de plus en plus fréquentes, notamment en Amérique du Sud et en Californie.
  • Parmi les parmi les pays les plus sensibles on trouve le Brésil, la Russie, le Nigeria et l’Inde, le Soudan et le Liban.
  • Le dernier pic a correspondu avec le Printemps arabe.

Tout cela pourrait bien entraîner des mouvement sociaux et des vagues de migrations importantes, renforcés par les crises climatiques. A/Axios


C’est aussi dans ce contexte qu’il faut apprécier le « retour » des « corsaires » comme le montre la récente attaque de hackers russes contre la plus grande entreprise de transformation de la viande sise aux États-Unis. Ses ennuis ont entraîné des perturbations dans les chaines d’approvisionnement en divers endroits de la planète.

Les hackers se font de plus en plus actifs et peuvent compter sur un bel avenir tant que nous nous numérisons sans prendre de précautions. Ils agissent pour s’enrichir avec la bénédiction de certains appareils d’État – c’est en cela qu’ils sont corsaires plus que pirates – qui les encouragent à s’en prendre à leurs ennemis ou adversaires géopolitiques… là où ça fait le plus mal : l’énergie et la nourriture si l’on suit leurs traces les plus récentes aux US. A/Wired

L’américanisation qui devrait nous inquiéter

Un journaliste américain basé à Paris depuis des années vient de publier, sous le titre La France ressemble de plus en plus à l’Amérique. C’est terrible, un article qui fait lever la tête. Il y explique, entre autres, comment Cnews joue le même rôle ici que FoxNews aux États-Unis et pourrait bien nous mener sur le même chemin. Mais la plus grande responsabilité en revient à ceux qui lui emboitent le pas… Ils sont nombreux. A/NYTimes


Danger – Ce qu’illustre, par exemple, une tribune de l’ancien ministre Arnaud Montebourg publiée le 7 juin. Ne vous inquiétez pas si vous ne pouvez pas la lire vous en trouverez plein d’exemplaires et pas seulement de lui, dans les mois qui viennent. A la différence des salutaires interrogations sur notre histoire coloniale, ÇA c’est dangereux. P/LeMonde

Retour sur la mode… en images qui bougent

Crises bien sûr, mais n’oublions jamais qu’elles viennent toujours accompagnées d’innovations, comme l’écrivent les Chinois.


Accordez donc quelques brèves minutes à cette vidéo présentant les propositions pour l’hiver 2021-22 des étudiants de l’Institut français de la mode et vous verrez que, si nous suivons leurs inspirations, demain ne devrait pas trop ressembler à hier. A/Madame Figaro

« Notre produit, c’est désormais le doute. Car le doute, c’est la meilleure façon de fragiliser les idées qui existent dans la tête de nos consommateurs. »


Dans un mémorandum du syndicat de l’industrie du tabac datant de 1969 cité par Bruno Patino dans La civilisation du poisson rouge.