Les médias traditionnels n’ont pas tari d’éloges sur le rôle des blogs dans la couverture du tsunami.
Curieusement, on pouvait trouver plus de réserve chez certains habitués, notamment en ce qui concerne les blogs comme source de témoignages directs pendant les tous premiers jours suivant la catastrophe.
Le 31 décembre, par exemple, Boris Razon, rédacteur en chef du Monde.fr, m’a confié sa déception après avoir surfé sans grand succès la blogosphère à la recherche de témoignages directs.
Le 28 déjà, le New York Times citait Paul Saffo, directeur de l’Institute for the Future (basé à Palo Alto au cœur de Silicon Valley), qui se déclarait « un peu déçu » des blogs sur lesquels il espérait trouver plus de vidéos.
Quelques jours plus tard Mary Hodder, dont vous pouvez suivre les pensées sur Napsterization, m’a expliqué sa déception dans les termes suivants: « Presque tous les récits provenaient d’occidentaux ou d’australiens. Il y avait beaucoup de touristes américains et européens. On pouvait lire des histoires extraordinaires, mais elles ne venaient pas des gens de la région. J’ignore s’il n’avaient pas accès ou s’ils ne sont pas familiers avec le format des blogs, mais ils étaient absents. »
Cette déficience relative a changé quand on est passé à la recherche systématique des victimes et à l’organisation de l’aide. Les blogs sont effectivement devenus une source indispensable d’information. Beaucoup de blogs locaux sont apparus, en Inde notamment avec, pour ce citer qu’un exemple le South-East Asia Earthquake and Tsunami Blog.
Mais la déception initiale demeure.
Avant de poursuivre sur ce sujet passionnant de la signification du tsunami pour les nouveaux médias, j’aimerais vraiment savoir si cette réserve que je ressens et qui est partagée par d’autres vous semble complètement à côté de la plaque, ou si, au contraire, vous avez ressenti quelque chose de comparable.