J’ai parlé hierde mon arrivée à San Francisco il y a dix ans (voir ce billet) et j’ai encoredeux ou trois choses à dire sur ce sujet. Mais avant de passer à ce qui suit,je vous invite vraiment à lire les souvenirs publiés par des lecteurs sousforme de commentaires. Le tableau par touches (ajoutez la votre) est fascinant.

L’exercice aconsisté, pour moi, à relire les articles écrits à mon arrivée. Un des plussurprenants est peut-être celui que je consacrais à UNGI, un guide de l’internetavec glossaire des sigles et des mots bizarres qui acquéraient soudain uneimportance cardinale dans nos vies de novices: FAQ, HTML, modem, web,hypertexte, browser.

UNGI existetoujours (voir ici). Sa dernière mise à jour remonte au 25 mai 1999. Comme sinous n’avions plus besoin de chercher la définition de termes nouveaux.

Des mots courants qui n’existaient pas il y a dixans

Songez aux mots (presque)courants aujourd’hui et qui n’existaient pas il y a dix ans : Blog (sacrémot de l’année en 2004), podcast (champion 2005), le duo wiki et wifi, sansoublier tags, RSS, folksonomie, P2P et pourquoi pas Ajax, Bit Torrent, etc.Ceux qui hésitent encore sur ces définitions peuvent les chercher sur…Wikipedia.

Le 15 janvier2006, cette encyclopédie d’un nouveau genre a fêté ses cinq ans avec 920.000entrées en anglais et 3,1 millions d’articles au total dans plus de 100langues.

Le hasard veutqu’un des premiers articles que j’ai écrit à mon arrivé à San Francisco ait étéconsacré à une institution bicentenaire au rôle fondamental pour la promotiondu savoir. Il s’agissait d’une vieille dame audacieuse de plus de 200 ans quis’était lancée sans sourciller sur le web, l’Encyclopædia Britannica et ses66.000 entrées.

L’internet estpartout maintenant et si le problème de l’accès mérite encore toute notre attentionle taux d’adoption est bouleversé par les téléphones mobiles. Ne commence-t-onpas à y voir la télévision dans des conditions jugées acceptables ? Motorolaest sur le point d’en lancer un doté d’une touche de connexion directe àGoogle.

Réseaux sociaux

L’internet estdevenu un média de participation auquel nous contribuons et sur lequel nosconstituons des réseaux sociaux. On les retrouve au cœur de Web 2.0, le dernierpot de miel conçu pour attirer les investisseurs, et dans les « smart mobs »concept clé de ces dernières années proposé par Howard Rheingold pour désignerles foules intelligentes (et potentiellement dangereuses). Elles regroupent desgens capables d’agir ensemble sans se connaître grâce à leurs ordinateurs et àleurs mobiles.

La technologie nenous surprend plus guerre guère. La nouveauté vient des usages que les gens invententpour elle.

Il y a dix ans j’écrivaispour une poignée de curieux. Les autres se moquaient ou s’opposaient. J’ai l’impressionqu’aujourd’hui nous cherchons tous (ou presque) à comprendre à quel point cestechnologies de l’information et de la communication sont en train debouleverser nos vies.

La couverturejournalistique change – le fait que vous y participiez directement en est unepreuve tangible – mais l’aventure continue…

Comment la concevez-vous ?

J’enquête, je suis et j’analyse les technologies de l’information et de la communication depuis la préhistoire (1994). Piqué par la curiosité et l’envie de comprendre ce que je sentais important,...