Quelle métaphore préférez-vous pour parler du net: celle des transports ou celle de l’espace?
Dans la première, par exemple, ce que nous écrivons (avec ou sans images et sons) devient du « contenu » acheminé par paquets (ou containers) d’un point à un autre. Dans la seconde, nous sommes « sur » le net, nous utilisons telle ou telle partie de son « architecture », etc.
Le choix n’est pas gratuit. Hollywood (suivi par le gouvernement) a un clair penchant pour celle des transports qui lui permet de justifier ses prétentions de contrôle sur tout ce qui circule. D’autres préfèrent la métaphore de l’espace, la place publique entre autres, sur laquelle la liberté d’expression est garantie.
C’est ce dont on a parlé hier soir lors d’un « dîner de geeks » (mordus de l’informatique) organisé à Berkeley où je vis (juste en face de San Francisco).
Le prétexte de la réunion était le passage du légendaire Doc Searls. Un des responsables du Linux Journal, Doc est aussi connu pour sa contribution au Cluetrain Manifesto, livre culte qui a lancé la formule selon laquelle « les marchés sont des conversations » (indispensable pour comprendre l’économie de la toile, entre autres).
J’allais oublier de souligner qu’à la différence des accros de la pizza et du hamburger/coca, les geeks du coin aiment bien boire et bien manger. Mary Hodder, (celle de Napsterization), avait fait un bœuf bourguignon… qui avait de quoi séduire les littéraires les plus réfractaires à la technologie.