Les scientifiques sérieux s’intéressent à la science-fiction, si j’en crois mon expérience du week-end dernier dans le cadre du SciFoo qui s’est tenu chez Google. Voir ces billets .
Un des participants a dit que c’est ce genre de récit qui l’a poussé à devenir scientifique. Kim Robinson, pour sa part, a confié être devenu auteur de science fiction parce qu’il y a trouvé un moyen réaliste de donner un sens à ce qu’il voyait autour de lui, de rendre compte de la région dans laquelle il est né: le sud de la Californie.
Tout ça fait sourire. Mais la vedette de cette discussion était incontestablement Richard Satava, médecin militaire et chargé de programmes à la Defense Advanced Research Projects Agency (DARPA ), l’agence du Pentagone à laquelle nous devons l’internet et les voitures robot qui se conduisent toutes seules. Entre autres.
« J’ai lu plusieurs fois des romans dont j’ai sorti des idées que l’auteur considérait impossibles à réaliser et que j’ai fait développer. Nombre d’entre elles seront réalisables dans 20 ans. Je ne les prends pas comme une description technique mais comme inspiration ».
Satava voit dans la science-fiction, une occasion pour moissonner de nouvelles idées. Il utilise les auteurs comme conseillers scientifiques. « Ça m’aide à décider où investir » ajoute-t-il. Et ça n’est pas un vain mot quand on sait qu’une grande partie des recherches de pointes sont précisément financées par DARPA.
Je terminerai cette série d’articles dans quelques heures en revenant sur les mathématiques et sur le style de la rencontre.
[Photo Flickr d’un prototype de voiture robot de Toyota prise par 770 ]
[MaJ – Vous pouvez trouver les 6 billets de cette série sur SciFoo07 en cliquant ici ]