Google doit son succès à notre curiosité, à notre besoin de savoir. Facebook parie sur notre besoin de partager, d’échanger et, en dernière instance, sur les réseaux de confiance que nous créons. C’est ce qui manque le plus à l’internet et donc ce qui a le plus de valeur.
Google joue sur notre relation aux documents, Facebook sur nos relations affectives et/ou interpersonnelles.
La première entreprise domine le web d’aujourd’hui, la seconde aspire à dominer celui de demain (voir ces billets ).
Raison de plus pour être particulièrement vigilants dès le départ.
Pour le moment j’ai déjà enregistré au moins trois types de réserves
La première, assez technique, a été formulée par Marc Andreessen qui prévient les entreprises créatrices d’applications pour Facebook de faire extrêmement attention: tout le trafic a lieu sur leur site. La croissance pouvant être énorme et subite, ils ont tout intérêt à se préparer.
Esme Vos souligne que Facebook a accès au graphe social global de nos relations et qu’elle possède le contenu que nous mettons en ligne. Notre fascination pour les propositions nous invitant à tout réunir en un lieu unique (un portail en sorte) l’inquiètent… à juste titre.
La troisième réserve tient à « l’excès d’information sociale » comme le signale Mary Hodder , fondatrice Dabble , un site de référencement et d’échange de vidéos.
Grâce à Twitter, Facebook, MySpace, LinkedIn etc…, elle suit de près ce que font amis et relations.
« Le problème » m’a-t-elle expliqué, « c’est que quand nous nous retrouvons, nous n’avons plus rien à nous dire. « Je sais déjà tout ce qu’ils font. Ils m’ennuient ».
Qui dit pire? Qui en a d’autres?