Le parcours peut s’effectuer par popularité (les plus vus, les plus recommandés), par rubrique traditionnelle, par thème (topic) et par média (New York Times, AP, The Atlantic).
Une flèche sur chaque côté permet de passer d’un article à l’autre, mais on ne voit au départ que le haut de l’article (environ un écran et demi sur un laptop). Cliquer permet de lire la fin… sur le site original ce qui devrait plaire aux médias dont le contenu est repris. Et pour convaincre les plus hésitants, la publicité qui apparaît sur FastFlip est partagée avec les médias qu’on y lit.
Lancé par les GoogleLabs, FastFlip est encore d’un projet expérimental (la personnalisation, par exemple est des plus limitées) mais il présente au moins deux intérêts.
Le premier, qui nous concerne tous, est qu’il s’agit d’une nouvelle interface de lecture. Nous avons trop souvent tendance à dire « on lit mal sur l’ordinateur » ou que « l’écran de mon mobile est trop petit » pour ne citer que deux exemples. Il est bon d’envisager les évolutions possibles sans s’en tenir aux premières versions pour avoir une idée des technologies qui peuvent s’imposer et de comment les utilisateurs peuvent les recevoir.
Le second intérêt de ce projet pilote est qu’il est réalisé en collaboration avec différents sites traditionnels. Une quarantaine d’entre eux ont accepté de participer à l’expérience, ce qui prouve que tous les ponts ne sont pas rompus entre le moteur de recherche en expansion et les médias en crise.
Quelques jours plus tôt, Google avait proposé à la Newspaper Association of America , un système de micro paiements. Il devrait permettre aux journaux de faire payer quelques centimes par article (et non plus par abonnement) grâce à une réduction des frais de transaction.
L’accueil fait à la proposition est encore des plus réservés mais Google semble avoir enfin compris qu’il devait faire un geste en direction des médias traditionnels et FastFlip montre que certains d’entre eux sont prêts à chercher des pistes d’entente.
Martin Nisenholtz, responsable du contenu digital au New York Times reconnaît, à ce propos, être inquiet, mais, ajoute-t-il « ça n’est pas une raison pour ne pas participer » .
Pensez-vous qu’il a tort?