Développée dans les labos d’IBM par Stuart Parkin , un chercheur anglo-américain, la « racetrack memory » utilise des nanofils (de la taille du nanomètre c’est-à-dire millionième de millimètre, ou un milliardième de mètre) et des aimants microscopiques entre lesquels l’électricité circule d’autant plus vite que la distance qui les sépare est minuscule.
C’est cette propriété qui permet à la fois d’augmenter la quantité d’information stockée et la vitesse d’inscription et de retrait.
Le saut équivaudrait, d’après Parkin au passage à un univers en trois dimensions et pourrait donc « faire exploser les limites bidimensionnelles de la loi de Moore -observée en 1965 par Gordon Moore, co-fondateur d’Intel – selon laquelle le nombre de transistors sur un chip de silicium, double à peu près tous les 18 mois, » explique John Markoff dans le New York Times d’aujourd’hui.
Parkin n’est pas le seul à travailler dans cette direction .
En termes pratiques, ça veut dire qu’un iPod ou tout autre dispositif semblable pourrait emmagasiner tous les programmes diffusés par 120 chaînes de télé pendant une semaine.
Plus au fond, cela pourrait inviter à des productions radicalement nouvelles et à changer non seulement la façon dont on stocke l’information mais aussi ses modes de traitement.
C’est pas pour demain, mais John Markoff déniche souvent les technologies perturbatrices avant les autres. C’est en l’écoutant que je me suis dit, il y a longtemps déjà que ce truc au nom bizarre qui s’appelait alors 803.11b avait l’air intéressant. On en parle maintenant sous le nom de WiFi…
[Photo de Jim Wilson parue avec l’article du New York Times ]