brawngp-thundershead.1257930133.jpg En cette année pleine de surprises, nous avons beaucoup à apprendre de la Formule 1 nous suggère le catalan Antoni Gutiérrez- Rubi dans un livre utile sur Leçons de Brawn GP pour les entreprises – « Lecciones de Brawn GP, las 10 claves empresariales para competir con éxito  » (Alienta Editorial).

J’ai beau trouver que la F1 (le troisième sport le plus vu) est le pire spectacle de tous tant ces petits trucs de couleur qui font beaucoup de bruit et tournent en rond sans cesse sur un même circuit me semblent ennuyeux, le livre m’a beaucoup intéressé.

D’abord les faits: 2009 a été marqué par la victoire des voitures blanches de Brawn GP , une entreprise qui n’existait pas l’an dernier. Lancée à peine trois semaines avant le début du championnat elle a fait mordre la poussière aux vieux de la vieille McLaren, Renault et même Ferrari.

Ross Brawn faisait partie de l’équipe Honda lorsque celle-ci décida, fin 2008, de se retirer de la compétition en laissant sur le carreau ses pilotes, les 700 employés et des voitures pratiquement prêtes. Il s’offrit pour la racheter car il avait compris que, le nouveau règlement ne disant rien de la forme des diffuseurs qui assurent la stabilité arrière des véhicules, il y avait une belle opportunité pour innover et l’emporter. Ce qu’il a fait.

« La F1 est un monde métaphorique extrêmement utile pour l’entreprise et les entrepreneurs » affirme Antoni. Même si elles sont moins convaincantes que les guerrières (courantes elles aussi) les métaphores sportives sont quand même plus sympathiques.

Mais revenons aux leçons les plus importantes de l’aventure Brawn GP tirées par Gutiérrez-Rubi.

La formule « vitesse+talent+réseaux=entreprise du XXI ème siècle » sonne plutôt juste.

Rien de mieux effectivement que la F1 qui « vit sous l’empire du chrono » pour comprendre l’importance de la vitesse. Une leçon qui vaut pour tous d’après Nikesh Arora, vice-président de Google selon qui: « la compétition n’est plus entre grands et petits mais entre rapides et lents ».

Côté talent c’est le mélange expérience+jeunesse qui fait la différence. Brawn et Rubens Barricchello (« l’homme qui a couru le plus de grands prix dans l’histoire ») étaient entourés de jeunes.

Ça leur a permis de se connecter à la Génération Y. Plus multiculturelle que ses aînées, elle se caractérise par « la remise en question de l’autorité et des attitudes plus critiques ». Elle est plus créative et sait faire preuve de plus d’initiative et de flexibilité, des qualités essentielles pour innover.

« On se rappellera le Mondial F1 2009 comme un des championnats les plus chaotiques de l’histoire » écrit Gutiérrez-Rubi en référence aux modifications apportées au règlement autant qu’aux bagarres et guéguerres de toutes sortes.

Même la crise et le chaos présentent, sinon des avantages, du moins des opportunités, d’abord parce que la crise affaiblit aussi les puissants. Mais le plus important est peut-être que « dans une véritable période de chaos, seuls survivent ceux qui trouvent une opportunité, une idée, et, bien évidemment, ceux qui en tirent parti pour mettre en œuvre un changement ».

[Photo Flickr de Thundershead ]

J’enquête, je suis et j’analyse les technologies de l’information et de la communication depuis la préhistoire (1994). Piqué par la curiosité et l’envie de comprendre ce que je sentais important,...