Seul Barack Obama en a profité pour annoncer des mesures concernant la politique qu’il entend mener en matière de TIC: neutralité du net, transparence accrue de l’administration grâce à un meilleur usage de l’internet (diffusion de comptes rendus de réunion, entre autres).
Et tout cela se trouve sur YouTube. Les vidéos de ces apparitions sous formes de questions réponses avec Eric Schmidt, président de Google, sont loin d’être un succès comparés à des approches plus « piquantes » comme « I have a crush on Obama » (Voir le billet Elle en pince pour Obama ). En ligne depuis février, la prestation d’Hillary Clinton n’a été vue que 54.000 fois lors qu’un montage la présentant sous un angle peu favorable l’a été près de 4 millions de fois.
L’important c’est que c’est la première campagne dans laquelle YouTube (fondée en 2005 et acquise par Google en 2006) va jouer un rôle.
On trouve déjà un espace réservé appelé You Choose ’08 où les candidats peuvent s’expliquer comme ils l’entendent. La nouveauté c’est qu’on peut retrouver toutes les apparitions et même certaines questions isolées – notamment celles posées sous forme de vidéo dans des débats ouverts à tous organisés par CNN et YouTube avec les candidats à la candidature des Démocrates et des Républicains -. Ces fragments peuvent ensuite être revus à satiété beaucoup plus facilement. Le discours politique doit intégrer la non-linéarité.
En conclusion de son article Ross fait un commentaire qui risque de paraître terriblement angoissant à certains d’entre nous. « Lorsque la prochaine campagne prendra son envol, vers 2011, l’influence de YouTube sur la culture sera peut-être si considérable qu’une vidéo linéaire de 45 minutes d’une session de questions-réponses sera perçue par la plupart des gens comme ayant 43 minutes de trop. »
Est-ce si grave?
[Photo Flickr d’Ario_J ]