smartphones-scottbeale_laughingsquid.1244447446.jpg Depuis quelques jours, les fans de gadgets sont collés à leurs écrans pour essayer de savoir quel nouvel iPhone Apple lancera ce lundi, ou en train de faire la queue pour se procurer le Pre de Palm. A son comble, l’excitation efface les doutes. Ils veulent l’appareil et ils le veulent tout de suite.

Pour la plupart d’entre nous, c’est au contraire un moment d’incertitude presque angoissante si j’en crois certains de mes amis et lecteurs. Il se traduit par cette triple question: « Me faut-il une de ces petites merveilles? Laquelle? Quand? »

Ce mois de juin est intense pour tous les fabricants parce qu’il s’agit de prendre position pour le rush de fin d’année sur le marché très prometteur.

La situation se résume (à très grands traits) en six points:

  1. Apple a marqué un tournant avec son iPhone. Pour la première fois il rend agréable le recours au web depuis un téléphone mobile et permet la multiplication des usages grâce aux applications produites par d’autres (elles sont 35.000 et ont donné lieu à plus d’un milliard de téléchargements depuis le lancement).
  2. Face à ce modèle propriétaire, Google tente de réunir plusieurs fabricants autour d’une plateforme ouverte: Android qui fait un score honorable (il devrait y avoir une vingtaine de modèles  d’ici la fin de l’année ) sans donner pour autant l’impression de pouvoir rattraper le retard pris.
  3. La plupart d’entre des fabricants ont lancé (ou s’apprêtent à le faire) un appareil comparable à l’iPhone pour ne pas laisser Apple s’emparer de tout cet espace en pleine croissance malgré la crise.
  4. Les prétendants les plus sérieux sont le Curve de Blackberry et le Pre de Palm , accueilli avec enthousiasme depuis sa mise en vente samedi 6 juin aux États-Unis (bonnes critiques, queues devant les magasins dès avant l’ouverture et stock épuisés dès le premier jour… fût-ce de façon légèrement artificielle).
  5. Le modèle App Store a été copié au cours des derniers mois notamment par Nokia et par Blackberry . Le succès n’est pas encore au rendez-vous mais cela pourrait venir.
  6. C’est ainsi que nous revenons à Apple dont on attend qu’il lance ce lundi un nouvel appareil qui lui permette de confirmer son avance. Je préfère attendre de savoir ce qu’il en est pour en parler.

En ultra résumé: le marché des smartphones est en pleine croissance et l’offre se multiplie ce qui complique la vie des consommateurs.

Au risque d’en énerver quelques uns j’ai envie de répondre de façon relativement catégorique à la triple question posée au début de ce billet:

Q – Me faut-il une de ces petites merveilles?

R – Oui. Avoir un smartphone d’utilisation facile et agréable, qui permet d’accéder au web sans grincements de dents et bénéficie de multiples applications change la façon dont nous communiquons. On a du mal à l’imaginer. Tout le monde n’en a pas besoin mais ça vaut la peine. Allez-y!

Q – Lequel?

R – Celui qui vous convient le mieux en fonction de l’endroit où vous vous trouvez et de l’opérateur avec lequel vous avez un contrat. La proposition d’Android me paraît intéressante et je serais tout à fait disposé à essayer un des modèles (ainsi que le Pre…) si je n’avais pas déjà un iPhone. C’est vraiment un engin différent qui a l’avantage d’avoir des milliers d’applications mais je déteste qu’il soit propriétaire et vraiment fermé; sa batterie est vraiment faible et la couverture 3G d’AT&T frôle le scandale. Une anecdote qui m’a impressionné: à la conférence Fire qui s’est tenu voici quinze jours à San Diego, à peu près la moitié des 200 dirigeants d’entreprise présents avaient un iPhone alors que l’autre moitiee avait un Blackberry (une poignée avait les deux) mais aucun n’était prêt à changer son appareil pour l’autre…

Q – Quand?

R – Quand vous casserez votre téléphone, que vous le perdrez ou que votre contrat viendra à expiration. Il fallait attendre l’offre de juin. Nous y sommes. Passez à l’acte… quand le moment sera venu pour vous.

Bonne chance…

[Photo Flickr de Scott Beale / Laughing Squid ]

J’enquête, je suis et j’analyse les technologies de l’information et de la communication depuis la préhistoire (1994). Piqué par la curiosité et l’envie de comprendre ce que je sentais important,...