Son usage m’est devenu tellement naturel que j’ai oublié d’en reparler (voir ces billets ).

Trois mois après, mon Kindle est toujours vivant. Je veux dire que je m’en sers régulièrement et que je l’apprécie. Absorbé par d’autres tâches, je ne lis pas autant que j’aimerais mais, suivant les titres et les circonstances, je lis sur papier ou sur Kindle.

J’ai envie de dire que je ne fais pas la différence, mais ça ne serait pas honnête. J’ai une préférence pour le papier bien sûr, mais je peux parfaitement lire – et lire longtemps – sur le Kindle. J’ajoute que les titres de classiques y étant bon marchés et le bouquineur pouvant emporter plein de titres (assez pour que mes humeurs changeantes puissent trouver de quoi se satisfaire) je lui trouve plein d’avantages non négligeables.

Il s’agit bien d’une première version, trop chère et qui a besoin d’améliorations. Mais je ne conçois plus ma vie sans un bouquineur, de la même façon que je ne la conçois pas sans livres.

Attendez que ça baisse, mais n’hésitez pas à vous en procurer un… le moment venu.

J’ai repensé à tout cela en lisant quelques brèves sur les mouvements de pachydermes des maisons d’éditions.

PaidContent signale que Random House vient de mettre en vente un livre par chapitres. Il s’agit de ”Made to Stick: Why Some Ideas Survive and Others Die”. Elle ne fait que suivre O’Reilly qui avait ouvert la voie avec les livres de technologie. Mais le prix pratique est absurde: 3 dollars alors que sur Amazon on a un best-seller entier pour 10 dollars.

HarperCollins commence à offrir une version gratuite online de certains de ses livres en commençant, entre autres, par ceux de Paulo Coelho. Mais les titres ne seront disponibles que pendant un mois et on ne pourra ni les imprimer ni les télécharger sur un bouquineur comme le Kindle ou sur un laptop.

Touche participative « à la web 2.0 » (signalée par Cory Doctorow sur BoingBoing), l’auteur de bandes dessinées Neil Gaiman (lui aussi chez HarperCollins) invite ses lecteurs à choisir le livre qu’il mettra en ligne gratuitement… pour un mois, etc…

En me relisant je me dis que dans le fond l’idée de livres lisibles sur le web et non téléchargeables mérite peut-être qu’on s’y arrête.

Qu’en pensez-vous?

[Photo prise par Paul Rabinow]

J’enquête, je suis et j’analyse les technologies de l’information et de la communication depuis la préhistoire (1994). Piqué par la curiosité et l’envie de comprendre ce que je sentais important,...