Le changement d’orientation de Technorati dont j’ai parlé hier est peut-être inquiétant.

Il est vrai qu’il fallait offrir un outil plus simple et plus attirant à un public moins geek et qui peut s’intéresser aux multiples formes d’expression sur le web. Dommage si ça a lieu au moment où Google met toute sa puissance au service d’une recherche plus dynamique et plus actualisée.

Au fond, c’est tout autant la blogalaxie dans son ensemble qui est en cause que le sort d’une compagnie parmi d’autres.

Pour s’en rendre compte, il suffit de remonter au rapport sur « L’état du web vivant  » publié le 5 avril dernier par David Sifry, patron de Technorati (voir ce billet). Il y concluait que la croissance de la blogalaxie (qu’il appelle blogosphère, mais j’ai déjà dit que ce terme n’aide pas à voir la diversité du phénomène) se ralentit.

A peine 20% des 80 millions de blogs recensés peuvent être considérés comme actifs. Le critère lui-même est bien laxiste puisqu’il suffit d’avoir posté une fois en 90 jours pour être considéré comme « actif ». Et la proportion décroît (27% en octobre 2006, 37% il y a un an).

Il y a deux façons de prendre ça.

D’une part on peut dire qu’après avoir joué un rôle de locomotive du web dynamique, les blogs sont maintenant dépassés par d’autres formes d’expression participative (telles qu’on peut les trouver sur MySpace ou Facebook, par exemple). En se sens, le ralentissement de croissance est compensé par l’extension et la diversification du phénomène.

On peut, d’autre part, se demander ce qu’il arrive au train quand la locomotive s’essouffle.

En clair, s’agit-il d’un signe avant-coureur de l’essoufflement de la vague web 2.0?

Les deux ne sont pas incompatibles. Je n’ai pas de réponse claire. Mais ça serait intéressant d’en discuter.

A vous…

J’enquête, je suis et j’analyse les technologies de l’information et de la communication depuis la préhistoire (1994). Piqué par la curiosité et l’envie de comprendre ce que je sentais important,...