Elle vient d’être confirmée une fois de plus.
Facebook a commencé par modifier les «Termes de services», le contrat que nous acceptons tous en nous connectant à ce site de réseaux sociaux.
Dimanche le blog Consumerist (de la Consumers Union ) a dénoncé le changement en particulier le fait que Facebook restait s’adjugeait la propriété de nos données même quand on retirait son profil.
Lundi Mark Zuckerberg, le CEO et fondateur s’est vu obligé de publier une première série d’explications sur son blog assurant que les utilisateurs «possèdent et contrôlent leurs informations».
Pas suffisant.
En quelques heures les protestations se sont multipliées . Un seul groupe avait réuni plus de 72.000 personnes (100.000 maintenant). Une action en justice était sur le point d’être engagée.
Mercredi Facebook décidait de revenir aux termes de service antérieurs «pour le moment» et promettait de prendre son temps pour aborder la modification envisagée. Les utilisateurs sont invités à participer à la réflexion .
On savait depuis les mouvements de protestations ayant obtenu des victoires comparables sur Digg (à l’occasion de la diffusion d’un code de déblocage des DVD) et sur Facebook (quand ils ont voulu lancer un premier système de publicité en incluant les utilisateurs automatiquement) que les sites dont le contenu est généré par les usagers risquent de les perdre s’ils les fâchent.
Cette implacable logique est renforcée par le fait que le web nous permet de nous organiser de façon spontanée et presque instantanée pour agir aux côtés de gens que nous ne connaissons pas (comme l’ont remarqué Howard Rheingold et Clay Shirky ).
Cette dimension du web participatif me semble porteuse d’un potentiel démocratique énorme.
Qu’en pensez-vous?
[Zuckerberg à la Cantine, photo Flickr de xtof ]