Les acteurs du web 2.0 commencent à réaliser que nous ne vivons pas tous ni tout le temps au cœur de la Silicon Valley.
La tendance à tout faire online, à se servir du web comme d’une plateforme, à vider l’ordinateur de ses applications et de ses documents pour les mettre ‘dans les nuages’ pose bien des problèmes au commun des mortels que nous sommes.
La raison est d’une implacable simplicité: tout le monde n’est pas tout le temps online. Il nous arrive de vouloir travailler, écrire, correspondre, consulter nos archives à un moment où nous n’avons pas accès à l’internet. Cela peut arriver dans le train, dans l’avion, dans un café qui n’a pas encore compris l’intérêt d’offrir Wifi gratuit pour attirer ses clients.
Beaucoup plus sérieux et plus important: c’est particulièrement vrai pour les pays dans lesquels la pénétration de l’internet est encore limitée voir exceptionnelle.
Zimbra, société spécialisée dans l’Office 2.0 a lancé dimanche en version alpha (c-a-d pas vraiment terminée) Zimbra Desktop qui permettra d’utiliser offline sa suite office, normalement accessible online.
L’annonce en est confirmée par Richard McMannus de Read/WriteWeb qui précise que les usagers pourront consulter et modifier offline leurs adresses, rendez-vous et documents. Les données online seront mises à jour dès qu’ils se reconnecteront.
On commence à voir se dessiner une tendance, et c’est ça qui compte. Zoho et ThinkFree travaillent à des solutions identiques. On sait depuis peu que Firefox 3 offrira les mêmes possibilités.
Ça n’est qu’un début. Adobe a lancé la semaine dernière une plateforme baptisée Apollo qui devrait permettre de développer des applications interactives susceptibles de fonctionner aussi bien offline qu’online (Rich Internet Applications). Un peu comme Java, elle devrait fonctionner sur toutes les plateformes.
Ismaël Chang Ghalimi, nous a expliqué au début du mois, comment il fait tout online. J’admire son attitude de précurseur. Mais je me sentirai plus à l’aise quand, ayant online ce qui m’est essentiel, je pourrai aussi y travailler offline.
Je crois que la synchronisation est indispensable (ou le sera pendant encore longtemps) au développement de web 2.0.
Et vous?