Stéphane et Titou, auteurs des deux premiers commentaires sur la note précédente (Élections américaines: victoire des bases de données contre les réseaux) touchent juste.

La coordination des réseaux est plus complexe et si les partisans de Bush s’étaient organisés en réseaux l’histoire simple que raconte leur candidat leur aurait sans doute permis de bien faire.

Quant à l’impact de la fracture digitale (ou numérique…), attention à la simplification.

Hawaii, le Massachusetts, le New Jersey, le Connecticut, New York et la Californie ont la plus grosse densité de lignes à haut débit et ont tous votés pour Kerry. Le Mississippi, le Dakota du Sud, le Montana, le Wyoming et le Nouveau Mexique ont la plus faible pénétration de lignes à haut débit et ont voté Bush.

Cela prouve, précise l’auteur d’un article au vitriol de The Register que la mobilisation conservatrice s’est mieux opérée « dans les États largement considérés comme faibles en TIC et où Jésus est fort ». C’est « la religion organisée et pas la religion en réseau qui l’a emporté ».

Soyons plus précis: ce sont les hiérarchies religieuses qui l’ont emporté, pas les communautés de base. C’est cela qu’on ne peut pas ignorer quand on s’intéresse aux réseaux.

J’enquête, je suis et j’analyse les technologies de l’information et de la communication depuis la préhistoire (1994). Piqué par la curiosité et l’envie de comprendre ce que je sentais important,...