Lors de la conférence à laquelle j’ai participé à Harvard samedi, le président de l’Université (Larry Summers) a expliqué la logique qu’il suit pour transformer son institution : il essaye de déterminer « ce qui se passe aujourd’hui qui figurera dans les livres d’histoire dans trois cents ans ».
Les trois axes qu’il a retenus sont : l’ouverture du monde (il cherche à promouvoir « une globalisation positive »), l’éducation et les sciences de la vie. Summers estime que c’est autour de Boston que l’on trouve « la plus forte concentration mondiale de talents » travaillant dans ce domaine.
La rivalité entre les deux régions qui ont contribué de façon décisive au développement des technologies de l’information et de la communication se poursuit donc dans celui des sciences de la vie.
Elles comptent toutes les deux sur une très forte densité de chercheurs, d’investisseurs prêts à prendre des risques et de réseaux à la fois dense et ouverts qui permet à tous les intéressés de se rencontrer.
Cela veut aussi dire que ceux qui cherchent à créer des « Silicon Valley » doivent se dépêcher d’y inclure les sciences de la vie.
Je commence à les percevoir comme représentant l’avenir alors que les technologies de l’information et de la communication ne seraient plus que le présent.
Ayant atteint une phase de « maturité » les TIC sont, ou plutôt devraient être, partout. Ne pas les intégrer (de façon réfléchie) à l’ensemble de nos activités c’est peut-être aujourd’hui prendre une forte option… sur le passé.
Comprenons-nous. Dire qu’elles ne sont plus l’avenir mais le présent c’est souligner leur importance et, d’une certaine façon revenir à ce « devoir de connectivité » dont je parlais il y a quelques jours.
Qu’en pensez-vous ?
[Photo de cellule mère prise dans un laboratoire de l’Université de Stanford]