mumbaifreemap.1181198998.jpg Doté d’un langage de communication et fort de sa capacité à représenter l’espace (qu’il soit virtuel ou réel) en 3D, le géoweb (voir ces billets ) fait également appel aux contributions des usagers. Comme il se doit dans la perspective du web 2.0.

Ils sont au cœur de certains projets comme OpenStreetMap une sorte de carte-wiki du monde que chacun peut « éditer » comme il l’entend.

En Inde, le Collective Research Initiatives Trust a entrepris de dresser une carte complète et ouverte de Mumbaï, avec la participation de ses 14 millions d’habitants.

Ces deux projets et ceux qui leur ressemblent s’appuient sur cette conception exprimée par Rich Gibson, l’un des animateurs du CRIT: « ceux qui contrôlent les cartes contrôlent la réalité ».

Un peu moins politique, peut-être, Steven Johnson est convaincu que « ce qui compte pour les gens c’est le quartier. C’est l’espace à l’échelle humaine et c’est très mal couvert par les médias. » C’est donc pour permettre aux gens d’en parler qu’il a créé Outside.in , qui se veut « la meilleure manière pour découvrir les gens, les lieux et les conversations dans votre communauté ».

On peut se renseigner sur ce qui se fait en matière de poésie dans un rayon de un ou deux miles, voir l’évolution dans le temps des sujets abordés par les blogueurs du coin ou décourir les 10 quartiers les plus « bloguants » des États-Unis (ils sont tous riches).

Je voudrais enfin, pour conclure cette série de papiers sur le géoweb, vous inviter à réfléchir sur les points suivants:

  • Ses merveilleux progrès ne doivent pas nous faire oublier que l’outil peut servir à nous contrôler. Kevin Bankston, avocat de la Electronic Frontier Foundation l’a dit on ne peut plus clairement lors de la conférence Where 2.0 : « S’il y a des informations, le gouvernement les aura. S’il y a des outils de surveillance technologique le gouvernement les utilisera ». Et pour ceux des geeks qui ne pensent qu’à inventer sans de préoccuper des implications sociales il a très clairement dit « n’allez pas croire que la loi se chargera de ces problèmes. C’est votre responsabilité. »
  • C’est un secteur en pleine croissance vers lequel l’argent afflue pour la double raison que c’est important pour la sécurité et la surveillance ainsi que pour le commerce et la publicité.
  • Maintenant que les données géographiques sont facilement accessibles, la question est de savoir ce qu’on fait avec, ou plutôt qu’est-ce qu’on montre en plus de la location (et éventuellement le temps) pour que ça soit vraiment utile.

Qu’en dites-vous?

J’enquête, je suis et j’analyse les technologies de l’information et de la communication depuis la préhistoire (1994). Piqué par la curiosité et l’envie de comprendre ce que je sentais important,...