La métaphore selon laquelle le net est un zéro géant (voir ce billet d’hier ) parce qu’il met tous les points connectés à une distance zéro les uns des autres, gagne du terrain.

Ça mérite sans doute un peu d’attention, d’abord parce qu’ayant été parmi les premiers au courant (comme Doc Searls le signale dans ce billet ) nous pouvons en suivre l’évolution depuis le départ. Dans la mesure où je parie que le mème (élément de culture répliqué par imitation, voir la définition de fr.Wikipedia) va se répandre, je trouve amusant de prendre des points de repère.

L’idée m’étant venue aujourd’hui je dois me contenter du « souvenir » de ce que j’ai vu hier. Je crois que les sites qui, selon Google, signalaient « »giant zero » « doc searls »» étaient légèrement inférieurs à 140 (pas sûr sûr).

J’en registre près de 500 à 23h heure de Californie, jeudi soir.

Sur Technorati on est passé de 5 blogs le 7 mars à 15 blogs le 8.

Nous verrons bien comment ça grandit.

La discussion ne fait que commencer. Doc Searls annonce que grâce à l’écho rencontré par le billet en question il va utiliser la métaphore pour parler des médias plus encore que des réseaux.

Il donne, au passage, cette précision: « la distance zéro, c’est tout ce qui est en question dans la désintermédiation ».

J’en profite pour ajouter quelques commentaires à ceux suscités par le billet d’hier

En vrac:

– Il n’est évidemment pas nouveau de dire que les réseaux réduisent les distances. Ce qu’il faut maintenant, c’est en tirer les conséquences. C’est particulièrement vrai pour les médias traditionnels.

– Dans eMedia Tidbits sur lequel j’ai trouvé la piste, Amy Garhan précise qu’en matière de journalisme, Doc Searls oublie l’importance de la crédibilité (pas loin de la question de la confiance). J’ajouterai cependant que Searls dit bien que nous ne donnons plus l’autorité aux seuls médias traditionnels. Confiance et crédibilité ne fonctionnent pas seulement verticalement mais, de plus en plus, horizontalement. Cela laisse la place à plein de modèles mixtes. D’où l’intérêt de poser le problème en termes d’écosystème, ce que j’ai déjà fait dans différents billets précédents.

Alors, distance zéro et désintermédiation, ça vous dit quoi?

J’enquête, je suis et j’analyse les technologies de l’information et de la communication depuis la préhistoire (1994). Piqué par la curiosité et l’envie de comprendre ce que je sentais important,...