Les marchands de porno rejoignent les compagnies de disques, les studios d’Hollywood et les médias traditionnels. Ils accusent l’internet de tuer leur business. Tout ça parce que les amateurs peuvent librement filmer et distribuer le produit de leur imagination et de leurs fantaisies.

Les revenus provenant des ventes et locations de vidéos en magasin sont passés de 4,28 milliards en 2005 à 3,62 milliards en 2006 (sur un total de 13 milliards de dollars pour l’industrie du sexe aux États-Unis). Les revenus online augmentent mais pas suffisamment pour compenser cette chute.

L’article du New York Times dont j’ai tiré cette information souligne qu’au départ les marchands de porno s’étaient enthousiasmés pour le web qui permet à chacun de voir les images et vidéos de son choix sans que voisins, conjoints ou collègues s’en rendent compte.

Ça reste vrai… mais les amateurs se sont mis de la partie avec un enthousiasme encore plus grand sans doute que celui que nous constatons tous les jours sur YouTube.

Et, contrairement à ce qui peut se passer dans d’autres secteurs, les marques ne comptent guère.

Les boîtes installées espèrent pouvoir tenir grâce à la « qualité » de leur production… un abus de langage facile à dénoncer.

Loin de moi l’idée de vous suggérer d’aller voir, mais une boîte comme le Adult Entertainment Broadcast Network a plus de 200.000 vidéos dont un bon nombre filmées par des amateurs (pst… là il faut payer).

Les pros peuvent continuer à se réfugier derrière leurs prétendus labels de qualité. S’il est un domaine où l’on peut douter de sa valeur, c’est bien celui du sexe. Même si nous avons tous tendance (surtout les hommes) à nous surestimer…

Mais tel n’est pas le sujet, n’est-ce pas. Tout cela n’est intéressant que parce que c’est une parfaite illustration de l’impact de web 2.0.

Ne me dites pas que vous avez pensé autre chose…

J’enquête, je suis et j’analyse les technologies de l’information et de la communication depuis la préhistoire (1994). Piqué par la curiosité et l’envie de comprendre ce que je sentais important,...