Les TIC contre Ebola

Aussi bizarre que cela puisse paraître, les TIC peuvent jouer un rôle considérable dans la lutte contre l’épidémie d’Ebola. En l’absence de traitement, voici quelques pistes.

  • L’Institut de génomique de l’Université de Californie-Santa Cruz vient d’ouvrir un « navigateur pour le génome d’Ebola » pour dresser la carte de ses composantes et faciliter la collaboration mondiale dans la recherche de solutions (comme en 2009 contre l’épidémie de H1N1).
  • Le gouvernement des États-Unis vient de lancer un grand défi nous invitant tous à participer avec des « idées ingénieuses ». Ceux qui aideront à améliorer les scaphandres jaunes que nous voyons sur les photos recevront un prix de 1 million de dollars. S’ils peuvent être portés pendant plusieurs heures dans un espace à air conditionné, personne ne les supporte plus de 40 minutes sous la chaleur tropicale.
  • About Ebola est une application de distribution d’informations développée en plusieurs langues locales. Elle a été mise en place à l’initiative de Code Innovation (entreprise sociale spécialisée sur l’Afrique et basée dans le Massachussetts) par une équipe internationale. Elle utilise Snapp.cc, une plateforme permettant à quiconque de produire n’importe quelle application mobile à partir d’un smartphone.

Les offres purement technologiques ne manquent pas.

A l’œuvre par eux-mêmes, les Africains parient largement sur la téléphonie mobile.

Preuve que l’Afrique a son mot à dire, le journal Nigerian Pilot souligne avec plaisir que les autorités sanitaires étatsuniennes ont envoyé une équipe pour « étudier la stratégie de contention et de réponse du Nigeria », et s’en inspirer.

N’oublions pas les aspects négatifs. Fausses alertes sur les réseaux sociaux et offres de faux médicaments ou de faux remèdes n’ont pas tardé à faire leur apparition. Comme trop souvent certains geeks révèlent un dramatique manque de sens du réel avec cette proposition consistant à faire livrer des médicaments au moyen de drones. Les protestations n’ont pas tardé rappelant qu’il s’agit de l’Afrique est que… il n’y a pas encore de traitement.

Mais, d’une façon plus générale, le recours au big data, l’utilisation de capteurs pour surveiller les réactions corporelles du personnel de terrain, le développement de la cartographie open source pour les zones affectées et la lutte contre la désinformation peuvent être utiles. L’essentiel repose, le plus souvent, sur la connectivité permettant à beaucoup de participer de partout.

A lire bientôt sur le site de l’Opinion

Crédit photo : CC/Flickr/CDC Global

J’enquête, je suis et j’analyse les technologies de l’information et de la communication depuis la préhistoire (1994). Piqué par la curiosité et l’envie de comprendre ce que je sentais important,...